Essai Renault 5 E-Tech : première prise en mains de l’adorable citadine néo-rétro

Marie Lizak 8 octobre 2024

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Essai Renault 5 E-Tech : design extérieur
Essai Renault 5 E-Tech : présentation intérieure
Essai Renault 5 E-Tech : sur la route
Essai Renault 5 E-Tech : pour résumer
Essai Renault 5 E-Tech : notre avis
Essai Renault 5 E-Tech : fiche technique
Essai Renault 5 E-Tech : les photos

Trois ans après la révélation du concept éponyme, la Renault 5 E-Tech arrive enfin sur les routes. Nous avons eu la chance de pouvoir prendre le volant de la citadine électrique, qui devrait rapidement envahir les routes.

En ce moment, Renault semble être particulièrement nostalgique et se plaît à regarder dans le rétroviseur. A vrai dire, ça n’est pas vraiment nouveau, puisque cela a commencé dès 2021, lors de la présentation par Luca de Meo, son PDG, de la Renaulution. Une grande stratégie d’avenir, qui annonçait d’importants changements pour la firme, qui veut alors plus que jamais se tourner vers le futur. Et pour cela, quoi de mieux que de présenter un concept inspiré de la R5 des années 70 ? Ce dernier porte le nom de R5 E-Tech, et très vite, il fait des émules auprès de la presse et du public. Oui mais est ce qu’il donnera vie à une voiture de série ? Et bien la réponse est oui. Mais elle se fera désirer, puisque ce n’est finalement qu’au mois de février dernier que cette dernière a été officiellement dévoilée, après une longue campagne de teasing.

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Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la citadine plaît. Beaucoup. Car quelques semaines après l’ouverture des réservations, pas moins de 500 000 sont déjà enregistrées. C’est tout simplement du jamais vu, alors que les livraisons ne devraient pas démarrer avant le mois de décembre. Mais alors, quel est le secret de cette citadine électrique ? Sans doute son look repris de la version originelle, une véritable icône vendue à plus de cinq millions d’exemplaires, rien que pour la première génération. Mais ce n’est pas tout, car son positionnement tarifaire avec un ticket d’entrée à moins de 25 000 € fait de la petite auto une voiture abordable et qui se veut populaire. Et puis bien sûr, le constructeur annonce en plus des performances très intéressantes, avec une autonomie généreuse affichée à 300 kilomètres pour l’entrée de gamme. De quoi séduire même les plus réticents à l’électrique.

Sur le papier, la nouvelle Renault 5 E-Tech coche donc toutes les cases. Mais sur la route, qu’en est-il pour l’adorable citadine électrique, rivale de la Citroën ë-C3 ? C’est ce que nous avons voulu voir en faisant partie des premiers journalistes à avoir la chance de pouvoir en prendre le volant. L’occasion de tester cette nouvelle arrivante particulièrement prometteuse, qui devrait rapidement devenir un best-seller sur le marché des voitures zéro-émission. Découvrez notre prise en mains détaillée ci dessous !

Essai Renault 5 E-Tech : coup de cœur stylistique

Depuis sa présentation, la citadine au losange fait le même effet à tout ceux qui la voient. Elle fait tourner les têtes et provoque la même réaction de curiosité, avec ses lignes adorables. Ces dernières sont évidemment inspirées de celles de la R5 lancées en 1972, puisque la version 2024 reprend la mythique silhouette toute carrée de sa devancière. De quoi aller titiller la nostalgie des plus anciens, tandis que les plus jeunes seront quant à eux séduits par les touches de modernité. Celles-ci se retrouvent notamment du côté des feux à LED redessinés par rapport à la version originelle, complétés par des antibrouillards carrés plus bas. Les proportions sont très compactes, puisque la voiture mesure seulement 3,92 mètres de long pour 1,77 mètre de large et 1,50 mètre de haut. Comme sur la R5 des années 70, le capot, doté d’un indicateur de charge lumineux et les porte-à-faux sont particulièrement courts, donnant une impression de dynamisme supplémentaire.

Cela se voit principalement de profil, puisque la voiture reprend la silhouette cubique de la version originelle, sans être non plus un simple copier-collé sans recherche esthétique. Quoi qu’il en soit, son capital-sympathie est indéniable, et on ne compte même plus le nombre de têtes qui se sont tournées sur notre passage et de photos qui ont été prises par les passants. Sans parler des nombreux « elle est magnifique, c’est la nouvelle Renault 5 ? » que nous avons entendu. Assurément, le constructeur a frappé un grand coup sur le design de sa petite auto, qui joue à la perfection sur la corde de la nostalgie. Et cela se retrouve aussi du côté de la palette de couleurs, avec un choix de cinq couleurs, dont un jaune et un vert particulièrement pétillants. A l’arrière, les clins d’œil au passé sont aussi nombreux, avec notamment les feux à LED ainsi que le bandeau noir intégrant le logo de la marque. Nul doute que le style devrait jouer pour beaucoup dans la décision d’achat, et on comprend pourquoi…

Essai Renault 5 E-Tech : un intérieur dans l’air du temps

Si l’extérieur de la nouvelle Renault 5 E-Tech se veut résolument néo-rétro et s’inspire bien évidemment de la version originelle des années 1970, c’est en revanche une toute autre histoire dans le poste de conduite. En effet, ce dernier est bien plus dans l’air du temps, puisqu’il affiche une présentation qui nous rappelle les dernières productions de la marque. Un contraste étonnant, d’autant plus que l’intérieur est bien loin de celui de ses rivales, généralement assez dépouillé. Ici, la qualité perçue est très haute, même si l’on note la présence de quelques plastiques durs en partie haute. Mais rien de bien choquant, surtout que la voiture affiche un positionnement abordable. On apprécie la sellerie à base de tissu recyclé couleur jean de notre version d’essai, que l’on retrouve sur les sièges mais également sur la planche de bord. Elle est complétée par un bandeau rétro-éclairé dont la couleur change selon le mode de conduite choisi.

Résolument fun, la citadine électrique pourra être personnalisée par de nombreux éléments, notamment le sélecteur de vitesse ainsi que les rangements dans la console centrale, grâce à une gamme d’accessoires. Mais au-delà d’être amusante et colorée, la R5 E-Tech est aussi agréable à prendre en mains, puisque l’on retrouve très facilement nos repères à son volant. On apprécie que les commandes de climatisation soient toujours accessibles, et même si les boutons physiques sont rares, tout est globalement bien pensé. A noter que la voiture propose pas moins de 19 litres de rangements dans l’habitacle, qui complètent un coffre de 326 à 1 106 litres. Dommage que la citadine ne soit pas doté d’un frunk à l’avant. Avec son empattement affiché à 2,54 mètres, la Renault 5 est moins spacieuse qu’une Clio, mais elle demeure tout de même relativement confortable, même sur la banquette arrière.

Notre version d’essai Techo est livrée de série avec un écran tactile de 10,1 pouces, qui intègre le système d’info-divertissement OpenR Link, qui fonctionne sous Android Automotive. Une technologie déjà bien connue des amateurs de la marque, puisqu’elle équipe également les Renault Mégane et Scénic E-Tech. Ainsi, le conducteur peut ici profiter d’un écran tactile de 10,1 pouces, aux graphismes modernes et qui est plutôt réactif et facile à prendre en mains. Bien sûr, il est compatible avec Apple CarPlay et Android Auto, tandis qu’il se dote d’un planificateur d’itinéraire intégré à Google Maps à partir de notre finition Techno. Il est aussi possible d’accéder à des services tels qu’Amazon ou encore Deezer, entre autres. Enfin, il se dote d’un assistant virtuel accessible via la commande vocale, connu sous le nom de Reno et est associé à un combiné d’instrumentation numérique de 10 pouces.

Essai Renault 5 E-Tech : une citadine réellement bluffante

La R5 E-Tech se décline en plusieurs versions, avec deux batteries bien distinctes. Cependant, les variantes dotées du pack de 40 kWh offrant une autonomie de 310 kilomètres et affichant un prix plus bas seront commercialisées un peu plus tard. En attendant, les premiers clients peuvent uniquement jeter leur dévolu sur la batterie de 52 kWh de notre modèle d’essai. Cette dernière permet alors de parcourir jusqu’à 410 kilomètres selon le cycle WLTP. Un chiffre particulièrement élevé pour une citadine, qui devrait rassurer les plus sceptiques. Et ce alors que nous avons relevé une consommation très raisonnable tournant autour des 16 kWh/100 km durant notre prise en mains, où nous avons majoritairement roulé en montage et à un rythme soutenu. En termes de puissance, la Renault 5 sera disponible avec 120 chevaux avec la petite batterie, tandis que la finition Techno ici essayée revendique 150 chevaux. De quoi réaliser le 0 à 100 km/h en 8 secondes, ce qui est plutôt pas mal pour une citadine qui n’a aucune vocation sportive.

S’il faudra attendre l’Alpine A290 pour ceux qui veulent une voiture réellement dynamique, nous avons tout de même été très impressionné par le comportement de notre voiture d’essai. Cette dernière affiche un dynamisme inattendu et se montre très rigoureuse, grâce à un amortissement assez ferme. Ce qui permet de supprimer la prise de roulis et les mouvements de caisse. Un tour de force que l’on doit également à la plateforme AmpR Small, qui abaisse le centre de gravité, ainsi qu’à la batterie installée sous le plancher. Cependant, les suspensions restent assez souples pour offrir un excellent confort à la voiture, qui est évidemment très à son aise en ville. Dommage cependant que la voiture ne propose pas de mode « one pedal », qui permet d’aller jusqu’à l’arrêt complet simplement en relâchant l’accélérateur. Seul un mode B est proposé, afin d’accroître légèrement la régénération au freinage. Espérons que Renault corrigera ça un peu plus tard, même si le ressenti de la pédale de frein est quant à lui plus agréable que sur de nombreuses autres électriques.

Mais si la petite auto est rassurante et même presque amusante sur les routes sinueuses, grâce à sa direction consistante et ses quatre modes de conduite, elle ne démérite pas non plus en ville. Car n’oublions pas que c’est avant tout son terrain de jeu de prédilection. Sa suspension arrière multibras assure un certain confort sur les ralentisseurs, tandis que l’insonorisation est globalement très bonne. Certes, on entendra quelques petits bruits aérodynamique sur les voies rapides, mais rien de très alarmant. A noter que la citadine est équipée de la conduite semi-autonome de niveau 2 sur la finition Iconic Cinq. Notre version Techno est quant à elle déjà bien dotée, puisqu’elle inclut notamment le freinage automatique d’urgence ou encore la reconnaissance des panneaux. En ce qui concerne la charge, il faut compter 30 minutes pour passer de 10 à 80 % à 100 kW en courant continu. Enfin, la R5 est dotée de la charge bidirectionnelle V2L ainsi que de la pompe à chaleur de série.

Essai Renault 5 E-Tech : pour résumer

Affichée à partir de 33 490 € dans sa version Techno, la nouvelle Renault 5 E-Tech n’est pas donnée, c’est vrai. Mais n’oublions pas qu’elle est éligible au bonus écologique de 4 000 euros jusqu’à la fin de l’année. De plus, dès le printemps prochain, la version Five dotée du moteur de 95 chevaux et accessible à moins de 25 000 € sera enfin officiellement lancée. Ainsi, le constructeur va tenir sa promesse, et la citadine risque de donner quelques sueurs froides à ses rivales, et notamment la nouvelle Citroën ë-C3 récemment dévoilée. Car vous l’avez vu, la petite auto au losange possède de nombreux atouts indéniables, qui pourraient en faire l’un des best-sellers de la marque…