Essai Renault Symbioz : que vaut le SUV familial entre le Captur et l’Austral?
Renault étoffe son offre de SUV avec son nouveau Symbioz, situé à mi-chemin entre le Captur et l’Austral. Celui-ci se destine avant tout aux familles, avec son espace généreux à bord, tandis qu’il opte pour une motorisation hybride.
Depuis la révélation de sa nouvelle stratégie Renaulution début 2021 par son patron Luca de Meo, le constructeur au losange ne chôme pas et enchaîne les lancements de nouveaux modèles. Si la firme se concentre sur les voitures électriques, alors que cette motorisation sera de toutes façons obligatoire à partir de 2035, elle ne veut pas non plus abandonner les autres alternatives. C’est donc dans ce contexte que Renault a levé le voile au mois de mai dernier sur son dernier SUV en date, le Symbioz. Contrairement à la Mégane E-Tech ou au Scénic, celui-ci fait totalement l’impasse sur les motorisations zéro-émission, afin de ne proposer que de l’hybride. Une alternative particulièrement destinée aux familles, qui ne sont pas encore prêtes à passer à l’électrique pour le moment. Mais ce n’est pas tout, car ce nouvel arrivant possède de nombreux atouts à faire valoir !
En effet, les équipes en charge de sa conception ont décidé d’aller piocher dans les autres modèles de sa gamme, afin d’en prendre le meilleur. C’est ainsi que de nouveau venu se positionne entre le Captur et l’Austral, qui a quant à lui évolué en profondeur par rapport à sa précédente génération. Ainsi, le Renault Symbioz se veut à la fois compact et spacieux, afin d’offrir une grande polyvalence pour le quotidien. Cependant, ce nouveau venu aura la lourde tâche de s’imposer sur un marché déjà très concurrentiel, puisqu’il se positionne notamment face à la Peugeot 3008, mais également au Nissan Qashqai, qui vient tout juste de bénéficier d’un important restylage de mi-carrière. Autant dire que le Symbioz aura fort à faire, mais il devrait cependant pouvoir bénéficier de nombreux atouts pour se distinguer de ses concurrents.
Nous avons eu la chance de pouvoir en prendre le volant en avant-première, afin de découvrir ce nouvel arrivant dans le catalogue, qui affiche clairement de très grandes ambitions. L’occasion de pouvoir tester son comportement sur la route, mais également de mieux nous rendre compte de sa modularité et de sa praticité pour les familles. Car sur le papier, ce Renault Symbioz représente le parfait véhicule pour le quotidien. Mais dans la pratique, est-ce également le cas ? Découvrez la réponse dans notre essai complet ci-dessous !
Essai Renault Symbioz : le chaînon manquant
Le nouveau Renault Symbioz vient enrichir une gamme déjà bien remplie, alors que le constructeur au losange propose déjà de nombreux SUV. Cependant, le segment C reste encore peu pourvu dans son catalogue, et ce alors qu’il s’agit pour mémoire du 2ème le plus plébiscité en France. Hors de question pour la firme tricolore de se laisser faire, alors que la concurrence est particulièrement acharnée, notamment avec l’arrivée de la nouvelle Peugeot e-3008. C’est ainsi qu’est né le Symbioz, qui comble alors un vide entre le Captur et l’Austral, avec une longueur affichée à 4,41 mètres pour 1,80 mètre de large et 1,57 mètre de haut. Un gabarit qui demeure plutôt compact, mais vous verrez que ce n’est pas du tout le cas dans le poste de conduite. A l’avant, le SUV hybride reprend les éléments stylistiques récemment inaugurés par le constructeur sur sa Clio restylée, avec notamment la calandre tout en largeur, intégrant les optiques à LED.
Un faciès que l’on connaît bien, puisqu’il est également repris du Captur facelift, les deux SUV ayant été dessinés en même temps. Ainsi, et comme sur son petit frère, le nouveau Symbioz hérite des antibrouillards de forme verticale, ainsi que d’une ligne globalement très anguleuse. Même chose à l’arrière, puisque nous retrouvons des feux très géométriques et tout en longueur, qui débordent sur les flancs. Ils sont reliés par une fine bande noire, tandis que la poupe arbore évidemment le nouveau logo de la marque inauguré sur le concept de la R5 E-Tech. De profil, la voiture affiche une silhouette assez massive et fait l’impasse sur la carrosserie coupé, qu’il laisse aux Arkana et Rafale, sans toutefois manquer de dynamisme non plus. La voiture complète son look par des jantes spécifiques de 18 ou 19 pouces, tandis que la gamme s’enrichit d’une nouvelle teinte Bleu Mercury.
Essai Renault Symbioz : l’ami des familles
Contrairement à ce que certains pourraient penser, ce nouveau Symbioz n’est pas simple version rallongée du Captur, même si les deux restent très proches sur le plan esthétique. Cependant, il est vrai qu’ils partagent le même empattement, affiché à 2,64 mètres. Mais dans le cas de notre modèle d’essai, cela profite au coffre, dont le volume passe de 492 à 624 litres, ce qui permet même de dépasser l’Austral sur ce point. Et ce grâce à la banquette arrière qui peut coulisser sur 16 centimètres. Les passagers arrière sont également choyés, avec un bel espace aux jambes et à la tête, même s’il est vrai que la place centrale reste un peu étroite et pénalisée par le tunnel central. Dans l’ensemble, le confort est plus qu’appréciable à bord du véhicule, et c’est également valable pour le conducteur et son passager. D’autant plus que les sièges sont réglables électriquement à partir de la finition Esprit Alpine. A noter que le SUV se dote du toit panoramique SolarBay, qui s’opacifie à la demande sur simple pression d’un bouton.
La qualité perçue est globalement bonne, même si l’on déplore tout de même la présence de plastiques durs en partie haute, et notamment sur les contre-portes. Rien de bien grave cependant, car le reste est moussé et que les ajustements sont corrects. Sans grande surprise, le dessin de la planche de bord est repris du Renault Captur, et l’on retrouve l’écran tactile de 10,4 pouces en format vertical et aux graphismes très modernes. L’ensemble est plutôt réactif et se dote du système d’infodivertissement OpenR Link. Il faudra passer au niveau de finition Techno pour pouvoir bénéficier des services Google Intégrés. A noter que cette dalle tactile est associée à un combiné numérique de 10,3 pouces, qui affiche toutes les informations utiles à la conduite. Si la plupart des commandes sont intégrées à l’écran tactile, on apprécie tout de même de retrouver des boutons physiques pour la climatisation, ainsi qu’une touche « My Safety Switch » près du volant. Cette dernière permet de paramétrer des raccourcis pratiques pour désactiver les aides à la conduite.
Essai Renault Symbioz : un SUV polyvalent pour tous
A son lancement, le nouveau Renault Symbioz n’est disponible qu’avec une seule motorisation, à savoir la version E-Tech Hybride, que l’on retrouve sur plusieurs autres modèles de la marque, dont les Captur et Arkana, entre autres. Cette variante associe alors un quatre cylindres 1,6 litre de 94 chevaux à un moteur électrique de 49 équidés, le tout développant pas moins de 145 chevaux au total. A noter qu’il s’agit d’une chaîne de traction hybride non rechargeable, ce qui permet de réduire la capacité de la batterie et donc le poids de la voiture, qui reste sous la barre des 1 500 kilos. La puissance est envoyée vers les roues avant via une boîte de vitesse EDC à double embrayage, qui privilégie le confort plutôt que le dynamisme, avec des passages de rapports très doux mais manquant parfois légèrement de réactivité, notamment en mode sport. Mais à vrai dire, ce n’est pas vraiment le but premier de cette voiture.
Et pour cause, le nouveau Renault Symbioz privilégie avant tout le confort, alors qu’il se destine en premier lieu aux familles ainsi qu’aux flottes d’entreprises. Des clients qui recherchent donc un véhicule polyvalent, sûr et agréable à conduire sur de longues distances. C’est justement le cas de ce nouvel arrivant dans le catalogue, qui met l’accent sur le confort, avec son amortissement très souple. Ce qui se fait évidemment au détriment du dynamisme, et qui se traduit par des mouvements de caisse assez importants dans les courbes. Cependant, la tenue de route reste globalement bonne, alors que le SUV repose sur la plateforme CMF-B déjà bien connue puisqu’utilisée sur de nombreux modèles, dont le Captur. Autant dire qu’elle a donc su faire ses preuves au fil des années ! La direction est quant à elle bien calibrée, même si elle manque légèrement de consistance, au profit là encore de la souplesse.
En ville, le SUV hybride séduit par sa maniabilité, mais également son silence de fonctionnement, puisqu’il peut rouler jusqu’à 80 % du temps sans utiliser son moteur thermique. De quoi permettre d’afficher une consommation raisonnable, annoncée à 4,6 litres aux 100 km selon le constructeur. Ce dernier précise que la voiture peut parcourir jusqu’à 1 000 kilomètres d’une traite lorsque sa petite batterie de 1,2 kWh et son réservoir de carburant sont intégralement remplis. Sur les voies rapides, le Renault Symbioz se débrouille également très bien, bénéficiant notamment d’une très bonne insonorisation à haute vitesse, tandis que les suspensions gomment plutôt efficacement les imperfections de la route. A noter que la voiture est également équipée de 29 aides à la conduite, dont un système semi-autonome de niveau 2 qui combine un régulateur de vitesse adaptatif ainsi que l’aide au maintien dans la voie.
Essai Renault Symbioz : pour résumer
Renault veut frapper très fort sur le segment C avec son Symbioz, qui a toutes les cartes en mains pour faire trembler ses concurrents. Si le SUV hybride n’a pas forcément le dynamisme de la 3008, il s’en distingue cependant par sa motorisation non rechargeable, qui permet de limiter le prix mais également la consommation, sans dépendre d’une grosse batterie. Un pari audacieux pour le constructeur, qui tient à continuer de proposer des véhicules thermiques électrifiés et à ne pas faire passer toute sa gamme au 100 % électrique pour le moment. Bien sûr, ce nouveau venu n’est pas dénué de petits défauts, mais dans l’ensemble, il remplit sa mission et fait preuve d’une polyvalence très intéressante, notamment pour les clients à la recherche d’un véhicule familial.
Essai Renault Symbioz : notre avis
Design extérieur
Présentation intérieure
Technologie
Agrément de conduite
Rapport qualité / prix
Le nouveau Renault Symbioz frappe fort et se positionne comme une proposition très intéressante sur le segment C !
Essai Renault Symbioz : fiche technique
- Moteur : quatre cylindres en ligne, 1 598 cm³, essence, atmosphérique, injection multipoints + moteur électrique
- Transmission : boîte robotisée EDC, traction
- Puissance : 145 ch
- Couple : 148 Nm
- Dimensions : 4,41 x 1,80 x 1,58 mètres
- Poids : 1 423 kg
- 0 à 100 km/h : 10,6
- Vitesse maximale : 170 km/h
- Capacité de la batterie : 1,2 kWh
- Volume de coffre : de 492 à 624 litres
- Émissions de CO2 / malus : 106 g/km / pas de malus
- Consommation en cycle mixte : 4,6 l/100 km
- Prix : à partir de 34 900 €