Assurance auto et confinement : comment demander le remboursement de la prime ?

Vous n’utilisez pas votre voiture durant le confinement ? Bonne nouvelle, vous pouvez demander une baisse de votre prime d’assurance ! On vous explique la marche à suivre.

Depuis plus d’un mois maintenant, et comme la majorité des Français, vous n’avez quasiment pas utilisé votre voiture, hormis pour vous rendre au supermarché ? Si cet arrêt forcé comporte quelques inconvénients, et notamment le risque de voir sa batterie rendre l’âme et de devoir passer un petit moment au lavage à la fin du confinement, il possède aussi quelques avantages. Et pour cause, comme beaucoup d’automobilistes, il y a de fortes chances pour que votre budget carburant ait presque été réduit à néant. Mais un autre poste de dépense continue d’exister malgré l’immobilisation de votre voiture : l’assurance. Et pour cause, que vous ayez choisi un paiement annuel ou mensualisé, vous continuez à payer le même montant. Si cela peut vous sembler normal, sachez qu’il est tout à fait possible de demander une réduction de votre prime. L’UFC-Que choisir a en effet publié un communiqué il y a quelques jours afin d’inciter les automobilistes à contacter leur compagnie d’assurance afin de demander une réévaluation de leur contrat.

Selon l’association de défense des automobilistes, le confinement et les restrictions de circulation ont permis de faire chuter de 91 % le nombre d’accidents de la route, engendrant des économies de l’ordre de 2,2 milliards d’euros pour les compagnies d’assurances. L’organisation demande donc à celles-ci de faire un geste et de faire profiter les clients de ce montant, à hauteur de 50 € par voiture et 29 € par moto, alors que le confinement pèse de plus en plus sur le budget des ménages. Certaines compagnies, à l’image de la MAIF, la Matmut et AMV ont d’ailleurs déjà pris les devants, en remboursant leurs clients ou en réduisant leur cotisation. Une bonne nouvelle, alors que d’autres sont plus réticents, à l’image du comparateur Assurland. Selon son fondateur, Olivier Moustacakis, si les besoins d’indemnisation pour les automobilistes sont en baisse, ceux relatifs à la santé sont en revanche en hausse, ce qui vient donc équilibrer la balance, rendant un remboursement peu justifié.

Un droit pour le client

De son côté, l’UFC-Que choisir tient à rappeler qu’il est tout à fait possible de demander une réduction de sa cotisation durant le confinement, soulignant que « cette démarche est pleinement légitime puisque la loi prévoit que les assurés peuvent obtenir une réduction du montant de leur prime en cas de diminution du risque au cours de leur contrat ». Ce droit est en effet mentionné dans l’article L113-4 du Code des assurances. Vous pouvez donc dès à présent contacter votre assureur afin de demander un geste durant le confinement, grâce à un modèle de courrier-type proposé par l’association. Celui-ci doit pour rappel impérativement être envoyé par lettre recommandée, en mentionnant bien votre nom, prénom et adresse. Vous pouvez également profiter de cette situation pour réévaluer votre contrat, si vos besoins ont changé depuis votre première souscription. Un changement d’adresse ou de lieu de travail peut en effet jouer un rôle important dans la hausse ou la baisse de votre prime.

Quoi qu’il en soit, il est primordial de rester assuré, même si vous n’utilisez plus votre véhicule depuis le début du confinement. Un défaut d’assurance est en effet considéré comme un délit, passible d’une amende allant jusqu’à 3 750 €, d’une annulation ou suspension de permis durant trois ans, voire d’une confiscation du véhicule et d’une interdiction de conduire pouvant aller jusqu’à cinq ans. Sans parler des conséquences financières en cas d’accident, entraînant un remboursement de l’intégralité des frais, pouvant atteindre plusieurs millions d’euros selon la gravité. A noter que depuis peu, les autorités sont en mesure de savoir si votre véhicule est assuré en cas d’excès de vitesse, les radars étaient désormais associés au fichier des véhicules non assurés.