Essais automobiles

Essai Suzuki Swift : Electric touch

Après sept ans de carrière, la Suzuki Swift s’offre une toute nouvelle génération, afin de mieux rivaliser avec les Peugeot 208 et autres Renault Clio. La citadine japonaise fait l’impasse sur l’électrification massive et opte plutôt pour micro-hybridation. Découvrez notre avis dans notre essai détaillé.

Photo statique Suzuki Swift 2024

Entre Suzuki et la Swift, c’est une love story qui dure depuis déjà plus de 20 ans. En effet, c’est en 2004 que la citadine japonaise a vu le jour de manière officielle, puisque son nom avait déjà été utilisé quelques années auparavant sur une autre voiture. Au fil des années, les générations se sont ensuite enchainées pour la plus petite voiture de la marque, dont le succès n’est plus à prouver. Et pour cause, ce ne sont pas moins de 9 millions d’exemplaires qui ont été immatriculés dans le monde depuis son arrivée sur le marché. Autant dire que la petite auto est un modèle très important, voir même stratégique pour le constructeur, lui permettant d’attirer de nouveaux clients tout en fidélisant les plus anciens. Alors quand est arrivée l’heure du renouveau, on se doute que cela n’a pas dû être facile.

Comment rajeunir et moderniser un modèle qui fonctionne déjà très bien, sans trop le faire changer et risquer de déstabiliser la clientèle. Mais finalement, le pari semble avoir été réussi pour la firme. C’est au mois d’octobre dernier, à l’occasion du salon de Tokyo, que nous avons eu la chance de découvrir, que Suzuki a levé le voile sur le concept annonçant la nouvelle citadine. Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps avant de découvrir la version définitive, qui fut ensuite officiellement révélée au début du mois de décembre. Et sans surprise, cette dernière est très proche du showcar, inaugurant une nouvelle face avant plus épurée. Mais pas seulement, car le best-seller du constructeur fait aussi évoluer son poste de conduite, ainsi que sa gamme de motorisations. Mais nous allons le découvrir un peu plus loin.

Quoi qu’il en soit, cette nouvelle Suzuki Swift arrive avec de grandes ambitions, puisqu’elle veut faire de l’ombre à ses rivales de toujours, les Peugeot 208 et autres Renault Clio, sans parler des Toyota Yaris et autres Mini Cooper. Mais quels sont les atouts de cette nouvelle mouture pour s’offrir une place de choix sur un segment très concurrentiel ? Pour le savoir, nous en avons pris le volant, afin de découvrir la citadine dans toutes les situations, et voir ce que vaut vraiment cette 4ème génération sur la route. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle possède de nombreux arguments pour séduire les clients. Découvrez-les dans notre essai détaillé !

Essai Suzuki Swift : petites évolutions esthétiques

Photo face avant Suzuki Swift 2024

En général, lorsqu’une voiture passe à une nouvelle génération, elle en profite pour évoluer en profondeur en ce qui concerne le style. Or, ce n’est pas du tout le cas de la Swift, qui reste fidèle à elle-même. A vrai dire, ceux qui ne s’intéressent pas vraiment à l’automobile auront presque un peu de mal à reconnaître cette nouvelle mouture, qui se modernise cependant assez fortement par rapport à l’ancienne. Cela passe notamment par la face avant, bien évidemment, qui s’offre des optiques un peu plus petites et positionnées un peu plus bas. Celles-ci encadrent une calandre légèrement redessinée très proche du concept dévoilé au salon de Tokyo, tandis que logo remonte un peu sur le capot. De profil, la citadine nippone change assez peu, mais on note la présence de montants noirs qui permettent d’alléger son style et de donner une impression de pavillon flottant.

Bonne nouvelle, les dimensions restent quant à elles toujours très compactes, avec une longueur de 3,86 mètres. C’est 19 centimètres de moins qu’une Renault Clio, tandis que la Suzuki Swift mesure 1,74 mètre de large et 1,50 mètre de haut. Un gabarit très compact, qui permet à notre voiture d’essai d’être toujours aussi à l’aise en ville, à une époque où les voitures ont tendance à devenir de plus en plus grosses. Fun fact, la version commercialisée au Japon est encore plus petite, avec une largeur inférieure de 4 centimètres ! Comme l’avant, la partie arrière évolue également de manière assez disco!te. On note en effet l’arrivée de nouveaux feux plus sombres, qui donnent plus de caractère à la voiture. Le bouclier a aussi été retravaillé et intègre de nouveaux réflecteurs. Enfin, une nouvelle teinte de carrosserie Frontier Blue Pearl Metallic fait son arrivée dans le catalogue, de même que le Cool Yellow Metallic.

Essai Suzuki Swift : un intérieur modernisé

Photo planche de bord Suzuki Swift 2024

Si le design de la Suzuki Swift évolue par petites touches, presque à la manière d’un gros restylage, le poste de conduite s’offre quant à lui des changements bien plus visibles. Cela passe d’abord par la planche de bord, qui n’a plus grand chose à voir avec l’ancienne. La présentation est en effet bien plus moderne, et intègre un tout nouvel écran tactile qui passe de 7 à 9 pouces. Celui-ci est installé bien plus haut et donc dans le champs de vision du conducteur, et est compatible avec Apple CarPlay et Android Auto sans fil. A l’usage, cette dalle numérique est assez facile à prendre en mains, mais on déplore son design un peu daté par rapport à certaines de ses rivales. Le combiné reste très traditionnel, et à vrai dire c’est loin d’être une mauvaise chose puisque l’on retrouve vite ses repères. Globalement, la planche de bord reste très classique, au risque d’être un peu austère puisqu’elle se pare intégralement de noir.

Même ambiance dans le reste de l’habitacle, mais on apprécie toutefois l’ergonomie globale de ce dernier. Les commandes sont pour la plupart de vrais boutons, ce qui facilite grandement la prise en mains et tout est bien pensé. Les sièges sont quant à eux assez confortables et enveloppants, tandis qu’ils sont recouverts de tissu gris, une teinte que l’on retrouve un peu partout dans le poste de conduite. Les matériaux sont un peu plus haut de gamme que l’ancienne version et la qualité perçue est en hausse, même si les plastiques durs restent encore bien présents. Avec son empattement affiché à 2,45 mètres, la Suzuki Swift reste aussi habitable que l’ancienne version. Sans être la meilleure du segment, du fait de son gabarit très compact, elle s’en sort tout de même plus que bien et fait même mieux que certaines de ses rivales. Le volume de coffre est quant à lui annoncé à 265 litres et peut atteindre les 980 litres quand la banquette est rabattue.

Essai Suzuki Swift : retour à l’essentiel

Photo Suzuki Swift hybride 48 volts 2024

Si la nouvelle Suzuki Swift évolue par rapport à la précédente, elle le fait cependant en douceur. Cela passe notamment par un nouveau moteur, puisque le quatre cylindres laisse désormais place à un trois cylindres 1,2 litres comme sur l’ancienne version. Ce dernier affiche alors une puissance de 82 chevaux pour un couple de 110 Nm. Ce n’est évidemment pas énorme, mais c’est surtout largement suffisant pour la citadine, qui ne pèse que 920 kilos sur la balance. A vrai dire, cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas conduit une voiture aussi légère, et cela est notamment dû à l’absence d’électrification. Enfin, pas tout à fait puisque la citadine se dote d’un système micro-hybride 48 volts, qui donne un petit coup de pouce au démarrage. De quoi réduire légèrement la consommation ainsi que les émissions de CO2, et ainsi permettre à la voiture d’échapper au malus écologique de plus en plus sévère.

Bien sûr, il ne faut pas s’attendre à prendre le volant d’une sportive, alors que le 0 à 100 km/h demande 12,2 secondes et que la vitesse maximale est affichée à 175 km/h. Mais la petite auto fait parfaitement le job, et plaira à tous ceux qui cherchent une voiture simple, sans fioritures. La direction est très souple, un vrai atout en ville et notamment lors du stationnement, tandis que la pédale d’embrayage l’est également beaucoup. Ce qui plaira à tous ceux qui roulent souvent dans les bouchons, bien que ces derniers opteront sans doute plus volontiers pour la version dotée d’une boite automatique à variation continue (CVT). La transmission manuelle affiche des rapports très longs, et manque un peu de précision selon nous, tandis que le levier est positionné un peu trop en arrière. En termes de comportement, la Suzuki Swift est très agréable et rassurante, bien qu’elle n’invite pas forcément à rouler vite de par son tempérament et son positionnement.

Mais ses suspensions assez fermes offrent une tenue de route très satisfaisante, au détriment cependant du confort des occupants. Sur des trajets plus rapides, la petite citadine japonaise s’en sort aussi très bien, même si son moteur reste assez sonore à haut régime. En fait, c’est surtout en ville que la Swift sait le plus se faire apprécier, puisqu’elle profite d’un excellent rayon de braquage, affiché à seulement 4,8 mètres. D’autant plus qu’elle est livrée de série avec la caméra de recul ainsi que les détecteurs d’angles morts dès sa version d’entrée de gamme. A noter qu’une déclinaison équipée d’une transmission intégrale All Grip est également proposée aux clients, notamment ceux qui vivent dans des régions montagneuses souvent enneigées. Seul vrai bémol, l’alerte sonore de survitesse (désormais obligatoire) très intrusive et difficile à désactiver au début. Mais là où la citadine fait très fort, c’est de part sa sobriété, avec une consommation moyenne affichée à 6,0 litres aux 100 kilomètres environ.

Essai Suzuki Swift : pour résumer

Photo profil statique Suzuki Swift 2024

La nouvelle Suzuki Swift évolue en douceur, en attendant probablement une prochaine génération 100 % électrique. Elle fait pour l’heure l’impasse sur l’hybridation, hormis un petit système 48 volts, ce qui est très appréciable pour les clients à la recherche d’une voiture facile à vivre. A vrai dire, elle fait sans doute partie des dernières citadines à moteur thermique, alors que la plupart se tournent vers des motorisations zéro-émission. Un choix assumé pour le constructeur japonais, qui devrait ainsi séduire de nombreux clients, d’autant plus que la Swift fait partie des alternatives les moins chères du marché. Si certains points sont un peu décevants, comme les matériaux ou les suspensions trop fermes, elle se débrouille dans l’ensemble très bien. En somme, elle reste un choix malin à ne surtout pas négliger !

Essai Suzuki Swift : notre avis

Design extérieur
Présentation intérieure
Technologie
Agrément de conduite
Rapport qualité / prix

La nouvelle Suzuki Swift évolue en douceur, juste comme il faut et reste une alternative très maline à ses rivale, avec un prix défiant toute concurrence !

Essai Suzuki Swift : fiche technique

  • Moteur : Trois cylindres en ligne, 1 197 cm3, atmosphérique, essence, injection multipliants
  • Transmission : boite mécanique à cinq rapports, traction
  • Puissance : 82 ch
  • Couple : 110 nm
  • Dimensions : 3,86 x 1,74 x 1,50 mètres
  • Poids : 920 kg
  • 0 à 100 km/h : 12,2 secondes
  • Volume de coffre : de 265 à 980 litres
  • Émissions de CO2 / malus : 106 g/km / pas de malus
  • Consommation en cycle mixte : 6 l/100 km
  • Prix : à partir de 18 990 €

Essai Suzuki Swift : les photos

Marie Lizak

Fondatrice et responsable éditoriale du site Une Fille Au Volant, je suis une passionnée de l'automobile dans tous ses aspects. J'ai pour vocation de partager ma passion avec légèreté et bonne humeur, sans oublier la rigueur et l'information, bien évidemment !

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