Essais automobiles

Essai Citroën C4 Cactus : moins piquante mais plus séduisante

Dévoilée en octobre dernier, la Citroën C4 Cactus s’offre un nouveau style, trois ans après le lancement d’une première génération au look particulièrement original. Plus sage, la berline compacte aux chevrons espère séduire à nouveau, grâce à un look plus consensuel et un confort accru. Y arrivera t-elle ? C’est qu’Une Fille Au Volant a voulu découvrir en prenant son volant sur les routes de Provence.

Par Marie Lizak

Citroën C4 Cactus 2018

Rappelez-vous, en février 2014, Citroën présentait la première C4 Cactus, un objet roulant non identifié à mi-chemin entre la berline compacte et le SUV. Malgré un design original et des motorisations très sobres, le public ne fut malheureusement pas au rendez-vous, la faute à un positionnement peu clair et un look peut-être un peu trop clivant, justement.

Heureusement, la marque aux chevrons a pris les devants et profite du restylage de sa berline pour lui offrir un tout nouveau style, moins piquant, certes, mais plus consensuel. Au programme également, un confort amélioré grâce à de nouvelles suspensions hydrauliques progressives, des aides à la conduite supplémentaires et un nouveau trois-cylindres 1,2 litre PureTech 130.

Au-delà de son style, la nouvelle Citroën C4 Cactus saura t-elle séduire une clientèle qui l’avait jusqu’alors boudée ? C’est que nous avons voulu découvrir à son volant, sur les superbes routes du Sud de la France. Pour cela, c’est sur le nouveau PureTech 130 que nous avons jeté notre dévolu, afin de découvrir ses nouveaux équipements ainsi que ses capacités routières.

Essai Citroën C4 Cactus : un style plus consensuel

Citroën C4 Cactus 2018

Faites le test. Montrez une photo de la première génération et une de la seconde à votre grand-mère (ou toute autre personne peu au fait de l’actualité automobile) et demandez-lui si ces deux voitures sont les mêmes. Il y a 99,9 % de chances pour qu’elle vous réponde que non.

Il faut dire que Citroën a opéré un grand changement lors du restylage de sa C4 Cactus, afin de lui offrir un look moins clivant qu’auparavant. Ici, les Airbumps se font désormais plus discrets et les larges protections en plastique à l’avant et à l’arrière disparaissent. La berline compacte quitte donc son lourd déguisement de crossover pour adopter un style plus épuré mais plus consensuel, qui ne manquera toutefois pas de plaire. Elle ne perd pour autant pas son originalité, puisqu’elle conserve ses optiques à double étage, sa face avant toute en rondeur, ainsi que ses protections latérales en plastique. A l’arrière, les feux 3D sont désormais plus étirés, donnant une impression de largeur à la voiture, tandis que le volet de coffre est quant à lui plus bombé qu’auparavant. Bref, l’ensemble est donc plus harmonieux, sans pour autant perdre l’identité décalée et amusante que l’on retrouve sur les dernière productions de la marque, dont les C3 et C3 Aircross.

Légèrement plus longue que la précédente génération, la nouvelle Citroën C4 Cactus affiche une longueur de 4,17 mètres (contre 4,16 m) pour une largeur de 1,71 mètre (contre 1,73) et une hauteur culminant à 1,48 mètre (identique à la précédente). Nous avons donc ici bien affaire à une vraie berline compacte, bien que ses protections latérales ainsi que sa garde au sol légèrement surélevée lui donnent un discret look de crossover, en plein dans la tendance actuelle.

Fidèle à ses habitudes, Citroën offre à sa nouvelle berline un large choix d’options de personnalisation, avec pas moins de neuf teintes de carrosserie pouvant être associées à quatre « Packs Color ». S’ajoutent à cela huit styles de jantes et enjoliveurs de 16 et 17 pouces afin de créer un style totalement unique. Un atout qui devrait lui permettre de séduire une large clientèle féminine, avec en plus des couleurs pétillantes dont le très bel Emeraude Blue. Notre version d’essai est quant à elle habillée d’une teinte Gris Acier plus conventionnelle, associée à des jantes alliage 17 pouces Cross Black lui conférant un style assez sérieux mais non dénué de charme.

Essai Citroën C4 Cactus : mise à jour technologique

Citroën C4 Cactus 2018

A l’intérieur, difficile d’être dépaysé par cette habitacle, qui ressemble trait pour trait à celui de la précédente version. L’ensemble reste donc toujours très original et détonne par rapport à la concurrence, avec un poste de conduite très épuré. La planche de bord très arrondie accueille comme auparavant en son centre un large écran tactile flottant de sept pouces, livré de série dès l’entrée de gamme Live, ce qui reste tout de même assez rare sur ce segment. Ce dernier inclut désormais la fonction MirrorScreen avec Apple CarPlay et Android Auto, une nouveauté qui lui permet de rester dans la course face à des rivales débarquées plus récemment sur le marché. Le système GPS, que l’on retrouve sur d’autres véhicules du groupe PSA se montre très ergonomique, grâce à un nouvel écran capacitif de 7 pouces flottant livré de série.

Avec pas moins de cinq ambiances différentes, l’habitacle offre également un large choix en terme de personnalisation, mariant le cuir et le tissu et créant diverses ambiances, de la pétillante Metropolitan Red à la plus sobre Hype Grey. Notre version d’essai est quant à elle dotée de la sellerie Hype Red, facturée 1.250 € et uniquement disponible sur la finition Shine, la plus haut de gamme. Si l’on déplore la forte présence de plastiques durs, notamment sur les contreportes, l’ensemble reste plutôt satisfaisant et la qualité de finition très correcte. Les sièges Advanced Comfort, de série sur les finitions Metropolitan Red, Wild Grey et Hype Red sont très confortables, grâce à la mousse haute densité, épaissie de 15 mm par rapport aux assises standard. On regrette toutefois l’absence de réglages électriques, qui ne sont par ailleurs pas proposés en option. Il reste néanmoins aisé de trouver une bonne position de conduite, bien que le volant offre quant à lui assez peu d’amplitudes de réglages en profondeur, ce qui peut déranger les plus petits gabarits.

 

La banquette arrière accueille quant à elle les passagers dans le confort le plus total, tandis que l’empattement de 2,60 mètres offre une très bonne habitabilité, même si les plus grands seront à l’étroit au niveau de la tête. Le coffre est quant à lui dans la moyenne basse par rapport à la concurrence en affichant seulement 358 litres (1.070 avec la banquette rabattue), là où la Peugeot 308 en affiche 420 (1.228 litres) et la Renault Mégane en offre 434 (1.247 litres). On déplore également un seuil de chargement bien trop haut, ce qui s’avère peu pratique lorsque l’on doit transporter des objets lourds.

Outre l’arrivée du système MirrorLink, la Citroën C4 Cactus restylée opère une véritable mise à jour technologique en se dotant d’une foule d’aides à la conduite. Parmi les nouveautés, on note par exemple l’Active City Brake, la reconnaissance des panneaux de vitesse avec recommandation, ou encore l’alerte de franchissement involontaire de ligne. Au total, ce sont donc pas moins de douze systèmes d’aide qui sont proposés de série ou en option sur cette nouvelle génération.

Essai Citroën C4 Cactus : le confort avant tout

Citroën C4 Cactus 2018

Avec cette nouvelle C4 Cactus, Citroën reste fidèle à la tradition et à son passé en mettant le confort à l’honneur. Dans la lignée de la DS 19 des années 1950, la berline fait du bien-être des occupants sa priorité, et ça se voit. Si certains déploraient un comportement un brin trop ferme sur la précédente génération, c’est aujourd’hui de l’histoire ancienne, puisque Citroën a encore travaillé afin d’améliorer le confort général de la voiture.
Pour cela, le constructeur a inauguré pour la première fois en Europe ses suspensions à butées hydrauliques progressives.

Lancé pour la première fois sur la C5 Aircross en Chine, ce nouveau système débarque donc sur le Vieux Continent et a prouvé à plusieurs reprises son efficacité lors de notre essai. En ville, les ralentisseurs sont bien plus agréables que sur la plupart de ses concurrentes, tandis que sur des routes plus rapides, les imperfections sont efficacement gommées. Une petite prouesse que l’on doit notamment à l’ajout de deux butées hydrauliques pour la compression et la détente, qui permet à la suspension de travailler en deux temps en fonction des sollicitations. S’ajoute à cela un châssis plutôt bon, qui permet à la voiture de rester relativement stable en virage, même si la prise de roulis reste bien plus importante que certaines de ses rivales, et notamment la Peugeot 308 par exemple.

 

Lors de cet essai, nous avons pu prendre le volant de deux versions, le PureTech 110 EAT6 et le PureTech 130 doté quant à lui d’une boîte manuelle à cinq rapports. Très proches, ces deux motorisations ont l’avantage de se montrer étonnement économe, puisque nous avons relevé des moyennes tournant autour des 6,2 litres en conduite dynamique. Très agréable en ville, le PureTech est également très dynamique sur autoroute ou en montagne, même un quatrième cylindre aurait parfois été appréciable dans certaines situations. La sonorité, souvent assez peu flatteuse sur ce type de moteur est ici gommée par la très bonne insonorisation de la voiture, qui contribue une fois encore au confort des passagers.

La boîte manuelle, livrée de série sur toute la gamme est très précise et aisée à prendre en main, même si elle accroche toutefois un peu trop à notre goût. La transmission automatique EAT6, commune aux autres marques du groupe PSA et développée par Aisin reste quant à elle très efficace, avec des passages de rapports très doux et fluides. Il faudra néanmoins compter un surcoût de 1.600 € pour cette boîte EAT6, par ailleurs uniquement disponible sur le PureTech 110.

De notre côté, notre préférence va pour le 1,2 litre PureTech 130, plus dynamique et mieux adapté à notre parcours, principalement composé de routes montagneuses riches en virages plus ou moins serrés. Avec un 0 à 100 km/h abattu en 9,1 secondes et une vitesse maximale affichée à 207 km/h, il est le moteur le plus performant de la gamme, tout en étant peu gourmand. De plus, avec seulement 110 g/km de CO2, vous n’aurez pas un seul euro à dépenser en malus, qui peut s’avérer déterminant lors de l’achat.

Essai Citroën C4 Cactus : pour résumer

Citroën C4 Cactus 2018

En nette évolution par rapport à la précédente génération, cette nouvelle Citroën C4 Cactus a pour ambition de faire remonter sa côte de popularité. Pour cela, la berline aux chevrons adopte un nouveau style plus consensuel et en accord avec le reste de la gamme, tout en évoluant également sur le plan mécanique. Plus confortable que jamais grâce aux suspensions à butées hydrauliques progressives et aux sièges Advanced Comfort uniques au monde, la dernière née de la gamme apporte un vent de fraîcheur sur le segment grâce à une philosophie bien à elle. On n’aime ou pas, mais elle a le mérite de se démarquer d’une concurrence parfois trop conventionnelle et manquant de piquant.

Affichée à partir de 16.950 €, la nouvelle Citroën C4 Cactus reste largement en-dessous de la concurrence, que ce soit en terme de tarif mais également de malus. En effet, avec des émissions maximales culminant à 119 g/km, aucun malus n’est à débourser, et ce quelque soit la motorisation choisie. Un atout que doit ajouter aux consommations très basses, qui oscillent entre 3,8 et 5,3 litres en cycle mixte selon le moteur.

Confortable, agréable à prendre en main et dynamique, la berline se montre donc ultra polyvalente et ne devrait pas avoir de mal à séduire une large clientèle, grâce à ses tarifs en plus très attractifs. Bref, avec cette nouvelle Citroën C4 Cactus, c’est un peu le meilleur des deux mondes, et ça, on aime vraiment !

Déjà disponible à la commande, la berline débarquera en concessions dans les prochains mois.

Marie Lizak

 

Un grand merci à Citroën France pour l’invitation à ces essais de la nouvelle C4 Cactus dans le Loberont ! 

Marie Lizak

Fondatrice et responsable éditoriale du site Une Fille Au Volant, je suis une passionnée de l'automobile dans tous ses aspects. J'ai pour vocation de partager ma passion avec légèreté et bonne humeur, sans oublier la rigueur et l'information, bien évidemment !

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