Alfa Romeo Junior : à la découverte du SUV électrique italien
Dévoilé en avril dernier, l’Alfa Romeo Junior (ne dites plus Milano) est la première voiture électrique de série du constructeur italien. Le SUV nous a ouvert ses portes afin de le découvrir sous toutes ses coutures !
L’Union Européenne est intransigeante sur le sujet : à partir de 2035, toutes les voitures neuves devront obligatoirement embarquer une motorisation 100 % électrique. Si certains constructeurs sont déjà dans les temps, voire bien en avance, tous ne sont pas logés à la même enseigne. On pense par exemple à Alfa Romeo, qui accuse encore un certain retard sur le sujet. Car il fait partie des rares marques du groupe Stellantis à ne pas se doter de modèle zéro-émission. Enfin, jusqu’à présent. Certes, la firme a levé le voile l’an dernier sur sa 33 Stradale, mais il s’agit d’un supercar qui ne sera produite qu’à 33 exemplaires à travers le monde entier.
Ce n’est finalement qu’au mois d’avril dernier que le constructeur a officiellement présenté sa première auto de série, l’Alfa Romeo Milano. Une appellation qui a finalement rapidement été modifiée, sous l’impulsion du gouvernement, qui n’apprécie pas vraiment que le SUV soit produit en Pologne et non en Italie. C’est ainsi que ce nouveau venu prend finalement le nom de Junior, tandis qu’il ne change rien à sa recette originelle. Ce dernier, cousin technique des Jeep Avenger et autres Peugeot e-2008 se décline en deux versions électriques avec divers niveaux de puissance, mais également en hybride afin de laisser le choix aux clients.
Rival du Tesla Model Y mais également de la Renault Mégane E-Tech, entre autres, l’Alfa Romeo Junior aura fort à faire pour s’imposer sur ce marché très concurrentiel. Mais vous verrez qu’il possède de nombreux atouts à faire valoir. Et nous avons eu la chance de pouvoir l’approcher en avant-première avant le début des premières livraisons d’ici à la rentrée prochaine. Embarquez avec nous à bord du SUV électrique compact !
A bord de l’Alfa Romeo Junior : un poste de conduite sportif
Celui-ci affiche un style dans la lignée des autres modèles surélevés de la marque, à savoir le Stelvio et le Tonale, tout en s’offrant une face avant inédite afin de s’en distinguer. Nous découvrons alors des optiques au dessin encore jamais vu sur une voiture de la gamme, avec une signature lumineuse à double étages. Au centre, la calandre Scudetto bien connue des passionnés est évidemment reconduite, et se décline en deux versions (Leggenda ou Progresso) selon la finition choisie. A l’arrière, la voiture arbore là encore de nouveaux feux à LED, intégrés dans une large bande noire. Le côté sportif est quant à lui amené par la lunette inclinée.
La ceinture de caisse est quant à elle très haute lorsque l’on regarde le véhicule de profil, ce qui se traduit par une surface vitrée assez petite. Le SUV repose sur de très belles jantes de 18 pouces en aluminium tandis qu’un large choix de teintes est également proposé au catalogue. Avec une longueur affichée à 4,17 mètres, l’Alfa Romeo Junior reste un modèle très compact, et cela se traduit concrètement par un espace à bord qui l’est tout autant. Son empattement mesure en effet 2,55 mètres, ce qui est assez correct et reste dans la moyenne du segment, même si les plus grands passagers pourront se sentir à l’étroit au niveau des jambes.
Dommage que l’assise soit également un peu trop courte à notre goût, même si tout le monde ne sera pas forcément du même avis. En revanche, l’espace à la tête est plutôt correct, même si le véhicule affiche une hauteur de 1,50 mètre seulement. Le volume de coffre est lui aussi dans la moyenne sans être forcément très grand, avec un volume annoncé à 400 litres, qui peut atteindre les 420 litres sur la version hybride. A titre de comparaison, c’est tout de même 40 litres de plus que sur la Fiat 600e. A noter que la banquette peut quant à elle se rabattre en 2/3-1/3, afin de transporter des affaires plus grandes si nécessaire.
A noter qu’un petit frunk est également proposé sous le capot avant, avec un bac disponible en option afin de ranger les câbles de recharge. A l’avant, les occupants peuvent quant à eux profiter de sièges confortables fournis par Sabelt dans le pack Sport, offrant un bon maintien latéral. A noter que conducteur bénéficie d’un réglage électrique, tandis que les assises sont chauffantes et massantes selon la version choisie. Globalement, nous sommes bien installé à bord de cet Alfa Romeo Junior, qui affiche une certaine sportivité dans son poste de conduite, ce qui n’est pas pour nous déplaire.
Il est cependant vrai que l’ambiance reste assez sobre, avec du noir omniprésent tandis que les plastiques restent assez présents. Heureusement, l’éclairage d’ambiance à huit couleurs vient égayer l’ensemble sans trop en faire. On apprécie la présentation globale de l’habitacle, mais surtout sa grande ergonomie, puisque le constructeur a conservé de nombreux boutons physiques, notamment pour la climatisation. Cependant, le SUV se veut dans l’air du temps avec son grand combiné numérique de 10,25 pouces, associé à un écran tactile de même taille. Ce dernier est compatible avec Apple CarPlay et Android Auto et se dote de l’intelligence artificielle avec ChatGPT.
Il se dote également de widgets personnalisables rendant la navigation et l’utilisation plus simple tandis qu’il profite également des mises à jour OTA (over the air) à distance. Le nouveau Junior s’offre bien sûr un chargeur à induction pour le smartphone ainsi que des prises USB pour recharger ses appareils électroniques. Bonne nouvelle, l a voiture est également équipée d’un planificateur d’itinéraire intégré, afin de trouver les bornes de recharge sur son trajet, notamment lors des longs voyages.
Alfa Romeo Junior : une large gamme de motorisations
Comme tous les modèles électriques actuellement commercialisés par le groupe Stellantis, hormis certaines exceptions comme la nouvelle Peugeot e-3008 que nous avons récemment essayée, le nouvel Alfa Romeo Junior repose sur la plateforme e-CMP développée en interne. Cette dernière équipe également la DS 3 E-Tense ainsi que la Fiat 600e et permet l’implantation d’une motorisation électrique. Mais ce n’est pas une mais bien deux versions qui seront proposées sur le SUV, avec une puissance de 156 chevaux et un couple de 260 Nm pour l’entrée de gamme.
Une variante Veloce plus sportive sera également disponible, avec 240 chevaux repris de l’Abarth 600e. Dans les deux cas, la batterie est la même, à savoir un pack NMC (nickel – manganèse – cobalt) affichant une capacité brute de 54 kWh. De quoi offrir une autonomie allant jusqu’à 410 kilomètres en cycle mixte selon l’homologation européenne WLTP. La recharge est quant à elle rapide puisqu’elle ne demande que 30 minutes pour passer de 10 à 80 % sur une borne en courant continu à une puissance de 100 kW.
Il sera aussi possible d’opter pour une version hybride avec un petit trois cylindres 1,2 litre turbo PureTech de 100 chevaux, associé à un petit moteur électrique de 28 équidés. Celui-ci est placé dans la boîte de vitesse automatique à double embrayage et six rapports, qui se dote également d’une petite batterie 48 volts. Plus tard, une version Q4 à quatre roues motrices sera aussi proposée dans le catalogue avec un autre petit moteur électrique installé sur l’essieu arrière. A noter que la version Veloce profitera de quelques optimisation pour un comportement plus sportif, avec notamment d’un châssis abaissé de 25 millimètres.
Des barres antiroulis sont également au programme, de même qu’un freinage amélioré et un différentiel Torsen pour améliorer le comportement dans les virages. Les premières livraisons sont prévues au cours du mois de septembre prochain, tandis que les commandes viennent tout juste d’ouvrir. Il faut alors compter 29 500 € pour la version hybride et 38 500 € pour la déclinaison électrique. Plusieurs packs sont également proposés, avec un large choix d’options, dont la conduite autonome de niveau 2 ou encore les feux LED Matrix.