Essai Cupra Leon e-Hybrid 245 : la sportive pour tous les jours
Qui a dit que les voitures hybrides ne pouvaient pas être sportives ? Et que les sportives ne pouvaient pas être polyvalentes ? Pas Cupra, qui nous gratifie d’une très intéressante Leon hybride rechargeable facile à vivre et qui sait se montrer plus méchante quant il le faut. Découvrez notre essai complet ci-dessous !
Si vous suivez quelque peu l’actualité automobile, vous savez sans doute que les sportives se font de plus en plus rares sur le marché. La raison est très simple et est à aller chercher du côté du gouvernement, qui veut faire la peau à cette catégorie, jugée trop polluante. Et cela passe notamment par un malus en hausse, ainsi qu’à des normes environnementales toujours plus contraignantes pour les constructeurs, qui décident peu à peu de faire disparaître leurs bombinettes de leurs catalogues respectifs. On pense par exemple à la très regrettée Peugeot 308 GTi ainsi qu’à la Renault Mégane RS, qui vit ses dernières heures. Cependant, certaines marques décident de continuer à commercialiser des modèles sportifs, en attendant l’interdiction de la vente de voitures thermiques en 2035.
C’est notamment le cas du groupe Volkswagen, avec les Golf GTI et autres Cupra Leon. Cependant, là encore leurs jours sont aussi comptés. Mais pas question pour la firme espagnole de jeter l’éponge tout de suite, bien au contraire. Si la compacte sportive est toujours vendue avec des motorisations purement thermiques, elle se décline également dans une version hybride rechargeable qui coiffe la gamme du haut de ses 245 chevaux. Un compromis malin, qui permet à Cupra de pouvoir continuer à vendre des voitures sportives, sans subir les foudres de l’Union Européenne et de nos dirigeants. Car la bonne nouvelle, c’est que cette variante ne signifie pas la disparition des autres déclinaisons, mais vient au contraire étoffer la gamme et offrir une nouvelle alternative qui répond à de nouveaux besoins.
Mais alors, que vaut vraiment cette version électrifiée ? Affiche t-elle vraiment un comportement dynamisme ou devient-elle une voiture plus sage ? Pour le savoir, nous avons pu en prendre le volant pour quelques jours, afin de découvrir en profondeur cette Cupra Leon e-Hybrid 245 chevaux, qui ne peut malheureusement plus prétendre au bonus écologique, réservé aux voitures électriques. Mais cela ne l’empêche pas d’avoir d’autres qualités et de pouvoir être envisagée comme véhicule du quotidien, vous allez voir.
Essai Cupra Leon e-Hybrid 245 : un habitacle qualitatif mais peu pratique
Au contraire du Formentor, création conçue uniquement pour Cupra, la Leon est également toujours commercialisée chez Seat. Forcément, les deux versions sont très semblables en termes de design, avec leurs lignes très agressives et anguleuses. Cependant, il est important de noter quelques différences entre la version sage et notre modèle d’essai retravaillé par la division sportive du constructeur espagnol. Cela passe bien sûr par les logos, mais également par les nombreux éléments couleur cuivre, une teinte qui symbolise la sportivité pour la marque. Par ailleurs, on ne peut évidemment pas passer à côté de la couleur Gris Magnétique mat, disponible en option moyennant 2 000 €. Plusieurs styles de jantes de 19 pouces sont également proposés afin de compléter le look de la sportive, qui ne laisse rien entrevoir de son électrification. En effet, rien ne nous montre qu’un moteur électrique se cache aussi sous son capot, alors qu’elle arbore à l’arrière quatre canules d’échappement cuivrées.
Affichant toujours un gabarit compact, la Leon mesure 4,40 mètres de long pour 1,99 mètre de large et 1,44 mètre de haut, tandis que son empattement est annoncé à 2,68 mètres. Ce n’est pas énorme mais c’est largement suffisant pour offrir une habitabilité plus que correcte pour les cinq personnes qui peuvent prendre place à bord. La qualité perçue du poste de conduite est très bonne, tandis que les matériaux sont assez inégaux puisque l’on retrouve des plastiques durs en partie basse. On apprécie cependant les détails cuivrés qui donnent un look plus dynamique et un peu moins austère à cet intérieur. Le confort est de mise, avec des sièges réglables électriquement et chauffants, qui assurent un bon maintien. A noter qu’ils peuvent également être recouverts de cuir en option. A l’arrière, l’habitabilité est plutôt correcte également pour tous les passagers.
Le volume de coffre est quant à lui affiché à 270 litres, contre 380 pour la version thermique, alors qu’il faut également loger les câbles de recharge. Le conducteur profite également d’un écran tactile de 10 pouces livré de série, qui nécessite un certain temps avant de bien comprendre comment le prendre en mains. En effet, l’ergonomie est assez moyenne et on se perd facilement dans tous les menus, tandis que les commandes de climatisation sont tactiles et très peu pratiques. Dommage, car la voiture est également compatible avec Apple CarPlay et Android Auto, avec et sans fil. Un combiné d’instrumentation numérique de 12,3 pouces vient également compléter l’ensemble, affichant toutes les données relatives à la conduite comme la vitesse ainsi que la navigation. A noter que le volant sport de notre modèle est optionnel et affiché à 740 €.
Essai Cupra Leon e-Hybrid 245 : une compacte polyvalente
La Cupra Leon se décline en plusieurs motorisations, uniquement en essence et avec ou sans électrification. La version d’entrée de gamme embarque alors un bloc 1,5 litre eTSI de 150 chevaux, tandis que le catalogue va jusqu’à la variante VZ CUP 1,4 e-HYBRID 245 chevaux, avec également une déclinaison forte de 300 équidés entre tout ça. Pour notre part, nous avons jeté notre dévolu sur la version hybride rechargeable de 145 chevaux, mais pas dans sa version VZ Cup, qui se veut un peu plus radicale. Les deux partagent cependant la même fiche technique, avec un quatre cylindres en ligne de 1 395 cm³ turbocompressé, associé à un moteur électrique. Le tout développe alors un couple de 400 Nm uniquement envoyé aux roues avant, qui permet à la compacte de réaliser le 0 à 100 km.h en 6,7 secondes. Sa vitesse est quant à elle limitée à 225 km/h.
Toute cette cavalerie est associée à une boîte mécanique robotisée à six rapports et à double embrayage DSG, qui manque encore et toujours de dynamisme. Les passages de rapports sont un peu lents, et s’accompagnent parfois de quelques à-coups peu agréables. C’est en conduite plus tranquille que cette transmission fonctionne le mieux, alors que la voiture se montre assez plaisante puisqu’elle démarre systématiquement en électrique. Il est ainsi possible de rouler environ 45 kilomètres en mode zéro-émission, à condition de penser à recharger la batterie de temps en temps. En ville, la compacte fait preuve d’une belle polyvalente, même si sa suspension est un peu ferme sur certains ralentisseurs. La direction est quant à elle consistante comme il faut, sans toutefois faire preuve d’une précision incroyable. En conduite dynamique, la voiture excelle dans ses relances, notamment en mode Sport grâce à une meilleure réponse de l’accélérateur. Dommage cependant que le son factice et très caricatural soit un peu trop présent.
Dans les courbes, on déplore une tendance au sous-virage très forte, tandis que la prise de roulis reste heureusement maîtrisée. A noter qu’il est possible de personnaliser l’amortissement piloté, grâce à un large choix de réglages en optant pour le mode Individual, qui permet également de supprimer le faux son. Cependant, le principal point noir de la voiture reste son poids, affiché à 1 671 kilos et qui se fait ressentir dans les virages. Sans être un monstre d’efficacité, la sportive hybride reste assez amusante, notamment dans les longues lignes droites, dans le respect bien sûr des limitations de vitesse. Si la consommation est contenue en usage urbain, notre essai oscillant entre ville et conduite plus sportive a cependant fait grimper les chiffres, avec une moyenne tournant autour des 9 litres aux 100 kilomètres. Ce qui reste assez élevé et qui nous interroge sur la pertinence de choisir une version électrifiée plutôt qu’une déclinaison thermique ou mHEV.
Essai Cupra Leon e-Hybrid 245 : pour résumer
Cousine de la Volkswagen Golf GTE, la Cupra Leon e-Hybrid est une bonne compacte dans l’ensemble, qui offre des prestations satisfaisantes. Si elle manque cependant un peu de caractère, comme c’est le cas sur de nombreux modèles germaniques, elle séduit par son côté pragmatique et sa polyvalence. Ce qui en fait une voiture parfaitement adaptée au quotidien, avec une touche de sportivité bienvenue. Son hybridation est très appréciable sur les trajets de tous les jours, elle est cependant moins pertinente si vous recherchez avant tout une voiture pour vous amuser, en raison du poids et de la consommation en hausse.
Essai Cupra Leon e-Hybrid 245 : notre avis
Design extérieur
Présentation intérieure
Technologie
Agrément de conduite
Rapport qualité / prix
Cette Cupra Leon e-Hybrid 245 fait preuve d'une belle polyvalence, mais manque un peu de caractère en conduite plus dynamique.
Essai Cupra Leon e-Hybrid 245 : fiche technique
- Moteur : quatre cylindres en ligne, 1 395 cm³, turbocompresseur, essence + moteur électrique
- Transmission : Mécanique robotisée 6 rapports à double embrayage, traction
- Puissance : 245 ch
- Couple : 400 Nm
- Dimensions : 4,40 x 1,99 x 1,44 mètres
- Poids : 1 671 kg
- 0 à 100 km/h : 6,7 s
- Vitesse maximale : 225 km/h
- Volume de coffre : 270 l
- Émissions de CO2 / malus : 30 g/km / pas de malus
- Consommation en cycle mixte : environ 9 l/100 km
- Prix : à partir de 48 490 €