Essai Volvo EX30 : que vaut la nouvelle entrée de gamme du constructeur suédois ?

Marie Lizak 16 février 2024

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Essai Volvo EX30 : design extérieur
Essai Volvo EX30 : présentation intérieure
Essai Volvo EX30 : sur la route
Essai Volvo EX30 : pour résumer
Essai Volvo EX30 : notre avis
Essai Volvo EX30 : fiche technique
Essai Volvo EX30 : les photos

Dévoilé en juin dernier, le Volvo EX30 devient le plus petit modèle de la marque, mais surtout le plus abordable. Reposant sur la plateforme de la Smart #1, le SUV électrique affiche de grandes ambitions. Mais que donne t-il sur la route ? Pour le savoir, nous avons pu en prendre le volant.

Lorsque l’on pense à Volvo, on a tout de suite en tête l’image d’une voiture ultra haut de gamme, que ce soit une berline ou un gros SUV, avec un intérieur épuré et au style très scandinave. Une réputation qui n’est plus à faire pour le constructeur suédois, dont le vaisseau-amiral reste le XC90 à l’heure actuelle. Mais les temps changent et la firme veut évoluer à son tour. Ainsi, elle veut accélérer sur son électrification, alors qu’elle avait annoncé qu’elle ne commercialiserait plus que des voitures zéro-émission dans sa gamme à partir de 2030. Pour l’heure, elle propose déjà ses XC40 et C40 Recharge, et a également levé le voile sur son EX90. Mais la firme souhaite également élargir sa clientèle, et cibler des acheteurs plus jeunes. Et pour cela, le secret est bien sûr de réduire les prix. C’est donc dans ce contexte qu’est né l’EX30, officiellement dévoilé au mois de juin 2023.

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Le SUV est uniquement disponible avec une motorisation 100 % électrique et devient donc le plus petit modèle de la gamme. Et le moins cher également, afin de séduire des clients plus jeunes, alors que l’âge moyen des acheteurs de voitures neuves tourne toujours autour des 55 ans. Pour cela, le nouvel Volvo EX30 a plus d’un tour dans son sac, et mise sur plusieurs éléments clés afin de se faire une belle place sur le marché. D’autant plus que ce dernier est de plus en plus concurrentiel, notamment avec une Tesla Model Y qui ne compte pas se laisser marcher sur les pieds. Heureusement, le dernier-né de la firme sino-suédoise peut compter sur son style qui marque un vrai changement par rapport au reste de la gamme, mais pas seulement. Car il repose également sur une nouvelle plateforme, et embarque une inédite motorisation électrique plutôt prometteuse sur le papier.

Mais sur la route, qu’est-ce que cela donne ? Et bien pour le savoir, nous avons eu la chance de prendre le volant du petit SUV électrique sur les routes du sud de la France. Durant cet essai, nous avons testé la déclinaison équipée de deux roues motrices, qui devrait représenter la majorité des ventes de cet EX30. Ce dernier devrait se frotter aux Renault Mégane E-Tech, Peugeot e-2008 et autres Hyundai Kona Electric, entre autres, sans parler de ses cousines au sein du groupe Geely comme la Zeekr X ou la Smart #1. Découvrez dès à présent notre prise en mains complète ci-dessous !

Essai Volvo EX30 : du changement dans la continuité

Avec cet EX30, Volvo veut marquer un vrai tournant sur tous les points, et cela passe bien sûr par le design. Ainsi, le SUV compact fait évoluer en profondeur ses lignes par rapport à ce que la marque proposait jusqu’alors avec ses modèles déjà commercialisés. Cela passe notamment par une toute nouvelle face avant, qui marque une évolution sans faire de révolution. Ainsi, nous retrouvons les éléments incontournables de la marque, avec ses feux à LED reprenant la signature lumineuse du « marteau de Thor ». Ces derniers profitent cependant d’un nouveau dessin et sont complétés par des ouvertures juste en-dessous, qui permettent d’optimiser le flux d’air et ainsi réduire le Cx (coefficient de trainée). Le bouclier est quant à lui peint en noir, tandis que la calandre est évidemment pleine. De profil aussi, les changements sont importants, alors que le SUV arbore une silhouette dynamique grâce à son toit incliné. Ce dernier est peint en noir de série dès le 2ème niveau de finition.

Le SUV repose sur de nouvelles jantes de 18 à 20 pouces en fonction de la finition, dont le dessin a été retravaillé pour qu’elles soient plus pleines afin d’améliorer encore l’aérodynamisme. La voiture affiche des dimensions très compactes, avec une longueur de 4,23 mètres seulement pour 1,55 mètre de haut et 1,84 mètre de large. De quoi faciliter la conduite en ville, le principal terrain de jeu de ce nouvel arrivant dans le catalogue. La partie arrière vaut également particulièrement le coup d’oeil, avec sa signature lumineuse inédite, qui forme un grand rectangle sur le hayon. Au centre, nous retrouvons bien sûr le nom de la marque, écrit en toutes lettres comme c’est la tendance depuis quelques années déjà. Au total, cinq teintes de carrosserie sont disponibles dans la gamme du SUV électrique, dont le nouveau Bleu Nuage de notre modèle d’essai ainsi que le Jaune Floral qui fait également son arrivée dans la gamme.

Essai Volvo EX30 : peut mieux faire à l’intérieur

Il est maintenant temps de nous installer à bord de ce Volvo EX30, qui fait évoluer en profondeur son intérieur. Cela passe notamment par une toute nouvelle planche de bord intégralement revue, qui fait disparaître l’intégralité des commandes physiques. Ce qui rend l’ensemble plus épuré visuellement, mais qui se fait malheureusement au détriment de l’ergonomie, qui reste le gros point faible du SUV électrique. En effet, toutes les commandes sont désormais concentrées dans l’écran tactile central de 12,3 pouces, qui remplace également le combiné d’instrumentation qui disparaît. Un peu comme chez Tesla donc, ce qui oblige le conducteur à quitter la route des yeux pour voir sa vitesse. Que ce soit pour régler les rétroviseurs ou allumer les feux ou encore ouvrir la boîte à gants, tout se fait dans la dalle verticale. La suppression des commandes physiques indispensable complique fortement la tâche du conducteur. De plus, des pop-up apparaissent parfois au milieu, par exemple quand on s’approche d’un mur ou d’un autre véhicule, sans possibilité de les enlever.

Globalement, le poste de conduite manque cruellement de praticité à l’usage, et l’on déplore l’absence de vraie boîte à gant, remplacée par un rangement sous l’écran. Un second est disponible dans la console centrale et en-dessous pour poser son smartphone et le brancher, grâce à deux ports USB-C. Si la présentation est agréable à regarder, le choix de matériaux recyclés et la présence de plastiques très durs donnent une qualité perçue et au toucher moyenne. Ce qui s’éloigne de ce à quoi Volvo nous avait habitué avec ses intérieurs très haut de gamme et ses matières qui l’étaient tout autant. Cependant, le SUV se rattrape avec des sièges beaux et agréables, réglables électriquement et offrant une large amplitude de positions. Malgré son gabarit très contenu, le Volvo EX30 offre une habitabilité assez satisfaisante, avec un empattement affiché à 2,65 mètres. Ainsi, les passagers à l’arrière sont bien installés, tandis que le volume de coffre oscille entre 318 et 904 litres. Ce n’est pas beaucoup, mais il est complété par un petit frunk de 7 litres à l’avant.

Essai Volvo EX30 : très convaincant sur la route

Au total, trois motorisations sont proposées sur ce nouveau Volvo EX30, qui se décline en deux et quatre roues motrices. La première prend le nom de Single et s’équipe comme son nom l’indique d’un seul moteur, installé sur les roues arrière, donnant donc une architecture propulsion. Cette variante revendique pas moins de 272 chevaux et réalise le 0 à 100 km/h en 5,7 secondes. Une seconde déclinaison reprend la même fiche technique mais avec une plus grosse batterie, qui passe de 51 à 69 kWh. Ainsi, l’autonomie est en hausse, de 344 à 476 kilomètres selon le cycle WLTP. Enfin, la version Twin Performance coiffe la gamme avec ses deux moteurs et sa transmission intégrale, de même que ses 428 chevaux répartis entre les quatre roues. Cette dernière abat le 0 à 100 km/h en seulement 3,6 secondes et affiche une autonomie de 450 kilomètres grâce à sa batterie de 69 kWh. De notre côté, nous avons pris le volant de l’entrée de gamme Single durant cet essai.

Et cette dernière s’est montrée globalement assez convaincante sur la route, offrant bien sûr d’excellentes relances grâce à son couple instantané qui permet de dépasser sans crainte. Si le SUV ne mise pas forcément sur ses qualités dynamiques pour séduire, il s’est tout de même révélé rassurant et même presque amusant et joueur sur les routes des Alpilles. La prise de roulis est maîtrisée et le comportement est très correct, même si les itinéraires sinueux ne seront pas forcément son principal terrain de jeu. Le Volvo EX30 repose sur la plateforme SEA développée par le groupe Geely, qu’il partage également avec la Smart #1 ou encore la Zeekr 001, entre autres. Et cette dernière se montre très efficace dans l’ensemble ! Dommage que la direction manque un peu de consistance, au profit du confort. Ce dernier se retrouve également dans l’amortissement, bien que celui-ci se montre un peu ferme sur certaines aspérités de la route. Rien de très grave cependant, rassurez-vous.

Si le SUV électrique se comporte bien dans toutes les situations, profitant en plus d’une insonorisation particulièrement travaillée, c’est encore en ville qu’il se sent le plus à l’aise. Associé à un diamètre de braquage très court, son petit gabarit le rend particulièrement maniable, d’autant plus qu’il est livré de série avec une caméra de recul. Citons également l’alerte de sortie sécurisé à l’ouverture des portières, qui prévient le conducteur de l’arrivée d’un cycliste afin d’éviter la collision. Durant notre prise en mains, nous avons relevé une consommation moyenne tournant autour des 18 kWh/100 kilomètres, ce qui reste assez correct, surtout sur un trajet entre autoroutes et montagnes. La charge s’effectue quant à elle de 10 à 80 % en seulement 26 minutes sur une borne rapide en courant continu à une puissance de 135 kW. En courant alternatif, il faut alors compter 6 heures à une puissance de 11 kW.

Essai Volvo EX30 : pour résumer

Ce nouveau Volvo EX30 apporte un vrai vent d’air frais dans la gamme du constructeur, et offre une nouvelle alternative intéressante aux modèles existants. Cependant, ne vous attendez pas à découvrir un modèle à portée de toutes les bourses, puisqu’il affiche tout de même un ticket d’entrée affiché à partir de 37 500 €. D’autant plus qu’il n’est pas éligible au bonus écologique, du fait de sa fabrication en Chine pour le moment, ce qui pourrait ensuit changer. Quoi qu’il en soit, si le poste de conduite est globalement assez décevant, le SUV électrique offre de très bonnes prestations sur la route et reste fidèle à l’ADN de la marque en ce qui concerne le confort et la sécurité.