Essai Abarth 500e : que vaut la première sportive électrique de la marque ?

Marie Lizak 23 novembre 2023

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Essai Abarth 500e : design extérieur
Essai Abarth 500e : présentation intérieure
Essai Abarth 500e : sur la route
Essai Abarth 500e : pour résumer
Essai Abarth 500e : notre avis
Essai Abarth 500e : fiche technique
Essai Abarth 500e : les photos

Abarth s’attaque à la Fiat 500 électrique et la décline en une inédite version gavée aux hormones et au style résolument agressif. Mais que vaut la petite bombinette électrique sur la route ? Pour le savoir, nous avons eu la chance de la mettre à l’épreuve sur le circuit de Mortefontaine.

En 2020, Fiat levait le voile sur la toute nouvelle génération de sa 500, qui devenait pour l’occasion 100 % électrique. Une transformation radicale pour la citadine mais tout à fait justifiée par son positionnement, quasiment uniquement pour la ville. Plébiscitée par le grand public ainsi que la presse spécialisée, comme vous pouvez le lire dans notre essai détaille, cette nouvelle génération a tout de même laissé interrogatifs les puristes. Que va devenir Abarth, maintenant que la 500 a perdu son moteur thermique ? Le préparateur attitré de la marque italienne va t-il faire faillite ? Heureusement, ce dernier n’a pas tardé à nous rassurer. Au cours de l’année dernière, ce dernier demandait en effet l’aide de ses fans pour imaginer un son pour une future voiture électrique. Sans pour autant confirmer qu’il s’agirait bien de l’Abarth 500e. Mais à vrai dire, on s’en doutait tout de même un peu, car le spécialiste ne travaille que sur ce modèle depuis des années.

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De quoi redonner de l’espoir aux amateurs, qui ont ensuite pu découvrir quelques images volées de la citadine survoltée sans aucun camouflage un peu plus tard. Il n’y avait donc plus aucun doute. C’est finalement au mois de novembre 2022 que la version définitive est officiellement dévoilée au grand public. Une toute nouvelle version basée sur la 500 électrique mais qui s’en distingue par de nombreux points, à commencer par le design, mais pas seulement bien évidemment. Plus agressive, cette version plus sportive de la sage citadine s’équipe pour la toute première fois d’un générateur de son. De quoi irriter les puristes, mais qui reste tout de même amusant sur le papier. Mais nous allons en parler un peu plus tard dans notre essai détaillé. Car une Abarth silencieuse est-elle vraiment une Abarth ? Pas vraiment. De la citadine thermique, cette nouvelle version conserve le caractère bien trempé et le style trapu. Mais sur la route, ça donne quoi ?

Pour le savoir, nous avons eu la chance de pouvoir en prendre le volant sur la route, mais pas seulement. En effet, Abarth nous a également permis de mettre cette nouvelle arrivante à l’épreuve sur le circuit de Mortefontaine et de la pousser un peu plus dans ses retranchements. L’occasion de découvrir toutes les facettes de cette citadine gavée aux hormones qui devrait séduire les amateurs de petites bombinettes qui ne veulent pas débourser un centime de malus écologique.

Essai Abarth 500e : résolument sportive

Bien sûr, cette nouvelle Abarth reprend la silhouette générale de la Fiat 500 électrique, et c’est plutôt logique car la sportive repose sur la même plateforme que la citadine classique. Cependant, le préparateur a évidemment tenu à offrir un style bien différent à sa petite bombe électrique afin de bien la différencier. La première chose que l’on remarque est sans doute l’absence du logo Fiat, remplacé par le nom Abarth écrit en toute lettre sur la calandre pleine. Celui-ci est complété par le blason au scorpion juste au-dessus, au bout du capot. Le bouclier a également été très fortement redessiné, avec des prises d’air élargies pour mieux refroidir le moteur électrique. Mais ce n’est évidemment pas tout, car cette 500e profite également de voies élargies de 6 centimètres, afin d’optimiser la stabilité et la tenue de route. En plus bien sûr de contribuer à lui donner un look encore plus dynamique.

Et ce même si les lignes restent dans l’ensemble assez épurées, afin de garantir un coefficient de trainée (Cx) toujours raisonnable et de limiter la consommation. Même si celle-ci est bien sûr plus élevée que pour la citadine classique. A l’arrière aussi, cette nouvelle Abarth 500e se veut un peu plus agressive. Si elle conserve logiquement sa signature lumineuse, elle s’offre en revanche un bouclier retravaillé avec un diffuseur noir bien marqué. On note également la présence d’un petit becquet de toit pour compléter l’ensemble. La citadine affiche toujours des dimensions très contenues, avec une longueur de 3,67 mètres pour 1,75 mètre de large et 1,52 mètre de haut. Des proportions fidèles à l’ancienne génération de l’Abarth 500 qui ne devraient donc pas trop dépayser les clients. Comme toujours, ces derniers ont le choix entre plusieurs teintes de carrosserie, dont le très original Vert Acide. Pas forcément évident à assumer au quotidien, mais elle s’accord très bien avec le caractère de la citadine.

Essai Abarth 500e : un intérieur qualitatif

Après ce premier petit tour du propriétaire, il est maintenant temps de nous installer à bord de cette Abarth 500e afin de découvrir son poste de conduite. Sans surprise, celui-ci change radicalement par rapport à celui de la version thermique et fait un vrai bond en avant sur le plan technologique. Ceux qui connaissent déjà la 500 électrique ne serait en revanche pas vraiment dépaysés, car la sportive reprend quasiment trait pour trait ce poste de conduite. Celui-ci affiche une présentation moderne et très qualitative, notamment sur les finitions Turismo et Scorpionissima coiffant la gamme. Nous retrouvons en effet des inserts en Alcantara sur la planche de bord ainsi que sur les sièges sport, également habillés de cuir sur les côtés. L’ensemble est paré de noir et pourrait sembler un peu austère mais des touches de Vert Acide viennent réhausser l’ensemble et apporter une petite touche de dynamisme.

Nous retrouvons un écran tactile de 10,25 pouces, évidemment compatible avec Apple CarPlay et Android Auto. Celui-ci est plutôt clair et assez simple à utiliser, tandis que sa position en haut de la planche de bord est bien pensée. Il est associé à un petit combiné numérique de 7 pouces au design minimal mais lisible, inspiré des compteurs traditionnels à aiguilles. Pas de débauche d’écrans donc à bord de cette Abarth 500e, qui reste assez simple et c’est tant mieux. Avec son empattement affiché à 2,32 mètres, soit 24 centimètres de plus que la version thermique, cette nouvelle mouture n’est évidemment pas la voiture la plus habitable du marché. Au total, quatre personnes peuvent prendre place à bord de la citadine sportive, mais l’accès à bord n’est pas forcément évident et l’espace aux jambes et à la tête n’est pas très grand. Le volume de coffre est quant à lui affiché à 185 litres.

Essai Abarth 500e : une citadine piquante comme il faut

Si la nouvelle Abarth reprend le châssis de la Fiat 500, les ingénieurs de la marque ont évidemment retravaillé ce dernier afin d’offrir un comportement plus sportif et affuté à la citadine, qui nous avait déjà bluffé dans sa version standard. Résultat, les voies ont été élargies de 6 centimètres par rapport la version thermique, tandis que l’empattement a été allongé. Mais ce n’est pas tout, car le moteur a également été revu afin de passer à 155 chevaux pour un couple de 235 Nm disponible instantanément. Ainsi, le 0 à 100 km/h est réalisé en 7 secondes, tandis que la vitesse maximale est bridée à 150 km/h. Mais à vrai dire, c’est largement suffisant pour ce type de petite voiture, comme nous avons pu le voir durant notre essai.

Celui-ci nous a d’abord emmené sur des petites routes de campagne, afin de tester le confort général de l’auto. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela n’a rien à voir avec l’Abarth 595 thermique. En effet, un important travail a été réalisé sur l’amortissement, bien plus souple que sur l’ancienne version. Un meilleur compromis donc, qui rend la voiture tout à fait adaptée à un usage au quotidien. Une amélioration rendue possible par l’implantation des batteries sous le plancher, qui permettent à la citadine d’afficher une bonne tenue de route sans avoir besoin de suspensions trop raides. De son côté, la direction est très souple, ce qui est un atout en ville mais moins sur piste. Dommage qu’elle ne se raffermisse pas un peu plus en mode Scorpion Track, équivalent du mode Sport.

On apprécie en revanche la conduite à une pédale, qui est obligatoirement associée aux modes Turismo et Scorpion Street. A noter que le premier est conçu pour un usage urbain et bride la puissance. Avant d’aller plus loin, il est évidemment impensable de ne pas évoquer le fameux générateur de son digitalisé, qui vaut vraiment le détour. Si l’utilité est toute relative, on ne peut que saluer le travail des ingénieurs, qui ont réussi à reproduire de manière assez réaliste l’échappement d’une vraie Abarth thermique. Certes, à haut régime l’effet est moins impressionnant, avec un bruit très linéaire, mais au ralenti l’illusion est parfaite. Il est cependant possible de désactiver ce système mais pour cela, il faudra aller fouiner dans les menus du combiné et surtout être à l’arrêt. Dommage pour ce manque de praticité.

Nous avons également eu la chance d’emmener cette petite Abarth 500e sur le circuit de Mortefontaine, afin de tester ses qualités dynamiques. Sans surprise, la citadine survoltée profite d’un très bon châssis, même si la tendance au sous-virage reste assez présente tout de même. On regrette également que le train avant soit un peu mou et manque de réactivité. Mais n’oublions pas que cette version n’a pas vocation à être un monstre d’efficacité mais qu’elle reste surtout un petit jouet très sympathique aussi à l’aise sur route que sur piste. On apprécie les accélérations très franches qui ne manquent pas de watts ainsi que la répartition des masses à 57/43%. Dommage que le moteur devienne ensuite trop linéaire après 100 km/h, mais c’est le lot de beaucoup d’électriques.

Essai Abarth 500e : pour résumer

Abarth a fait un très bon travail avec cette 500e, n’en déplaise aux mauvaises langues ! En plus de son look très réussi et qui n’a pas manqué de faire tourner les têtes durant notre essai, la citadine sportive nous a également beaucoup plus par ses qualités routières. Elle profite d’un châssis très sain dans l’ensemble malgré une petite tendance au sous-virage et sait se montrer assez polyvalente pour être utilisée au quotidien. Le poste de conduite est également très qualitatif, notamment dans sa version Turismo coiffant la gamme avec ses touches d’Alcantara sur la planche de bord. En somme, une très bonne voiture aussi agréable à regarder qu’à conduire, à condition toutefois d’y mettre le prix !