Essai DS 7 restylé E-Tense 360 ch : plus abouti que jamais
Ne l’appelez plus Crossback ! Désormais, le SUV star de la marque prend le nom de DS 7 et change subtilement sa recette avec un look légèrement revu. Découvrez notre essai complet !
Cela fait déjà un petit bout de temps que le DS 7 est commercialisé. Et pour cause, celui-ci a vu le jour en 2017, et fut le premier modèle de la marque depuis sa prise d’indépendance de Citroën en 2014. A vrai dire, il s’agissait même du premier véhicule lancé depuis de longues années, puisque le dernier en date était alors la DS 5, commercialisée en 2011. Autant dire que le constructeur avait pas mal de retard à rattraper. C’est donc dans ce contexte qu’est né le DS 7 Crossback, un grand SUV familial cousin technique des Peugeot 3008 et autres Citroën C5 Aircross, faisant également partie du groupe PSA. Un modèle inédit donc pour la firme française, pleine d’ambition et qui jouait gros alors qu’elle était en pleine restructuration. Pour arriver à séduire la clientèle et surtout assoir son positionnement de marque haut de gamme, DS avait donc fort à faire.
C’est donc avant tout sur le style que le constructeur a décidé de miser, en offrant à son DS 7 des lignes très modernes et inédites, réussissant le pari d’être à la fois originales et séduisantes. Bingo ! La mayonnaise a alors rapidement pris et voilà que plus de 60 200 exemplaires ont été vendus en un peu plus de deux ans. Un beau succès pour le SUV premium, qui affiche haut et fort sa volonté d’aller chasser sur les terres des constructeurs allemands. Si depuis quelques temps, le DS 7 Crossback n’est plus le modèle le plus vendu de la marque, devancé par la DS 4, il reste tout de même en 2ème position et continue de séduire, après déjà cinq ans de commercialisation. Mais pas question de se reposer sur ses acquis ! C’est donc pour cela que la marque a décidé d’offrir à son modèle phare un petit restylage de mi-carrière bien mérité.
Au programme, un nouveau look bien sûr, mais pas que. En effet, le SUV en profite aussi pour changer de nom et s’affranchir de son acronyme Crossback. Mais quelles sont les évolutions de cette version revue et corrigée ? Est-elle aussi convaincante qu’auparavant ? C’est ce que nous avons voulu savoir en prenant le volant de ce tout nouveau DS 7 dans ses versions E-Tense 225 et 4X4 360 sur les belles routes de la région niçoise.
Essai DS 7 restylé E-Tense 360 ch : un design plus moderne
Comme évoqué précédemment, le DS 7 a donc bien changé par rapport à sa version originelle lancé en 2017. Ce n’est pas tant qu’il en avait besoin, alors que l’ancienne version était déjà très réussie, mais il est vrai qu’un petit coup de jeune fait toujours du bien. Et si l’on aurait pu se passer de certains restylages sur d’autres modèles, il faut bien avouer que ce petit lifting de-mi carrière va plus que bien au SUV tricolore. Si les évolutions restent discrètes, l’ensemble gagne tout de même en élégance avec une face avant un peu plus épurée, qui s’offre entre autres une toute nouvelle signature lumineuse plus moderne. Dommage toutefois que la cinématique d’ouverture avec les optiques qui pivotent disparaît, alors remplacée par une nouvelle technologie de feux matriciels baptisés DS Pixel LED Vision 3.0. On remarquera également que la calandre profite d’un nouveau coup de crayon et s’inspire désormais un peu plus de la DS 4, tout en étant légèrement élargie.
A l’arrière en revanche, les évolutions sont bien plus discrètes, comme c’est bien souvent le cas lors d’un restylage. Les plus observateurs remarqueront toutefois que les feux arrière ont été très légèrement redessinés, de même que le volet de coffre qui s’offre alors des lignes un peu plus affirmées. Enfin, le nom DS Automobiles remplace désormais l’inscription Crossback. La silhouette du SUV demeure identique à celle que l’on connaissait jusqu’alors, afin de ne pas déstabiliser la clientèle et de ne pas l’inciter à aller voir ailleurs. Après tout, il n’est pas utile de changer une formule qui fonctionne déjà très bien ! Même si cela reste évidemment très subjectif, ce restylage est un juste compromis afin d’apporter une dose de modernité sans tout changer à des lignes déjà très réussies. Cette petite mise à jour est également l’occasion d’étoffer le catalogue, avec de nouvelles jantes de 19 et 21 pouces. Ces dernière sont alors réservées à la version E-Tense 4X4 360.
Essai DS 7 restylé E-Tense 360 ch : un écrin haut de gamme
A bord aussi, le nouveau DS 7 a évolué, mais de manière plus subtile. Et a vrai dire, c’est tant mieux car la présentation était déjà très réussie. L’ensemble est toujours très élégant et fait preuve d’un vrai raffinement. Un atout cher à la marque, qui lui permet de pouvoir aller marcher sur les plate-bandes des constructeurs germaniques. SI la présentation peut sembler un brin austère dans sa version de base, les clients apprécieront cette sobriété et surtout la qualité des matériaux et des finitions. Un vrai écrin de luxe que ce poste de conduite, qui plaira a tous ceux qui recherchent un véhicule haut de gamme, ce que soit pour se faire plaisir au quotidien ou comme voiture de fonction. Car le confort est de mise à bord de ce DS 7, qui s’offre de sièges confortables, chauffants, massants et ventilés sur certaines versions haut de gamme. La position de conduite est quant à elle excellente et réglable électriquement pour plus de précision.
L’écran central a quant à lui été légèrement agrandi et offre désormais une meilleure lisibilité au conducteur, qui profite alors toujours d’un système d’infodivertissement à la hauteur des attentes. Il faudra néanmoins un peu de temps avant de bien comprendre son fonctionnement, mais il est ensuite assez simple à utiliser. Bonne nouvelle, Apple CarPlay est désormais disponible en version sans fil ! Seul bémol, que l’on retrouve aussi sur la Peugeot 3008 et sur les autres productions DS : l’absence de boutons physiques pour la climatisation. Dommage, car cela aurait pu améliorer l’ergonomie générale du poste de conduite, qui reste encore perfectible. En ce qui concerne l’habitabilité, pas de changements à noter par rapport à la précédente version, puisque les dimensions du SUV restent inchangées malgré le restylage. Les passagers installés à l’arrière sont donc toujours à leur aise et profitent d’un bel espace à la tête ainsi qu’aux jambes. Le volume de coffre oscille quant à lui entre 541 et 1 752 litres dans sa version hybride rechargeable.
Essai DS 7 E-Tense 360 ch : plus de puissance, toujours aussi confortable
Au total, ce ne sont pas moins de quatre motorisations qui sont proposées aux clients. Et cette fois-ci, aucun moteur essence classique, puisque ces derniers ont uniquement le choix entre des alternatives hybrides rechargeables et diesel simple. Une stratégie qui pourrait sembler étonnante à l’heure actuelle, mais il ne faut pas oublier que le DS 7 s’adresse à des gros rouleurs et des flottes d’entreprises, qui ont encore besoin de ce type de motorisation. Mais nul doute que ce sont les versions électrifiées qui rencontreront le plus de succès, alors que trois variantes sont désormais proposées, dont les déclinaisons 225 et 300 chevaux, déjà existantes sur l’ancienne version.
La version 360 chevaux est quant à elle inédite dans la gamme, et reprend la chaîne de traction de la Peugeot 508 PSE, ainsi que la boîte automatique EAT8. Celle-ci est toujours très agréable et reste une valeur sûre, offrant des passages de rapports en douceur. Mais si le SUV gagne en puissance, il ne devient pas forcément plus sportif pour autant. En effet, ce dernier a toujours axé sa philosophie autour du confort, se distinguant alors d’une Peugeot 3008 plus ferme et dynamique. Néanmoins, les accélérations sont franches et permettent d’assurer de bonnes relances lorsque cela est nécessaire.
Il ne faudra toutefois pas rechercher l’efficacité au volant de ce DS 7 restylé, qui conserve un amortissement très souple au profit du confort. La prise de roulis reste donc bien présente tandis que le comportement reste assez pataud. Logique au vu du poids de l’enfin, qui s’approche des deux tonnes. L’installation des batteries sous le plancher permet toutefois de garantir une bonne tenue de route, tandis que la plateforme EMP2 demeure toujours très rassurante. On notera que les ingénieurs de DS Performance ont retravaillé quelques éléments, avec des ressorts plus raides, des barres antiroulis revues et des voies légèrement élargies. Le comportement s’en voit donc légèrement amélioré, sans que le confort n’ait été amoindri.
Car c’est là où le DS 7 se distingue, offrant une conduite douce et confortable, malgré les suspensions légèrement raffermies. L’ensemble est toujours très agréable, même si les jantes de 21 pouces de notre version Performance Line + ne sont pas forcément les plus optimales. La direction est aussi souple et très bien calibrée, offrant une bonne remontée d’informations. Celle-ci peut toutefois devenir un peu plus dure lorsque le mode Sport est enclenchée. Ce dernier agit également sur l’amortissement, qui profite du système DS Active Scan Suspension livré de série sur toutes les versions E-Tense.
Cette technologie, déjà existante sur la précédente version permet à la voiture d’analyser en temps réel les imperfections de la route grâce à une caméra installée sur le pare-brise, et ainsi d’adapter la suspension de chaque roue pour éviter les secousses. Sans être indispensable, ce système fonctionne plutôt bien. Le SUV est également équipé de la conduite semi-autonome de niveau 2 DS Drive Assist. On appréciera également le système de freinage bien plus agréable et rassurant que sur la plupart des modèles hybrides rechargeables. Ici, la régénération et le frein mécanique fonctionnent de manière harmonieuse, sans réaction imprévisible.
Du côté de la consommation, celle-ci est affichée en moyenne à 1,8 l/100 km, dans un monde idéal. Mais DS fait preuve d’honnêteté et de transparence, en affichant une moyenne à 8,0 l/100 km à une vitesse moyenne et 10,9 l/100 km à basse vitesse. Les émissions sont affichées à 40 g/km de CO2, permettant au SUV de profiter d’un bonus écologique de 1 000 € valable jusqu’à la fin de l’année. La recharge s’effectue en 7 heures environ sur une prise standard et en seulement 2 heures sur une Wallbox 7,4 kW à la maison.
Essai DS 7 E-Tense 360 ch : pour résumer
Déjà très abouti, le DS 7 monte encore d’un cran avec cette version, qui n’a rien à envier aux Allemands, bien au contraire. Raffiné et élégant, le SUV familial est toujours aussi confortable et haut de gamme, tout en gagnant en dynamisme avec sa nouvelle motorisation hybride de 360 chevaux. Sans être sportif pour un sou, il reste rassurant et très sain, profitant de toute l’expertise du groupe Stellantis dans le développement de ses châssis. La chaîne de traction électrifiée est quant à elle très convaincante, de même que ses prestations routières générales.
Essai nouveau DS 7 restylé E-Tense 360 ch : notre avis
Design extérieur
Présentation intérieure
Technologie
Agrément de conduite
Rapport qualité / prix
Toujours aussi haut de gamme et confortable, le DS 7 gagne encore en maturité et offre d'excellentes performances à tous les niveaux.
Essai DS 7 restylé E-Tense 360 ch : fiche technique
- Moteur : Quatre cylindres en ligne, 1 598 cm³, essence, turbo + deux moteurs électriques
- Transmission : Transmission intégrale, automatique à huit rapports
- Puissance : 360 chevaux
- Couple : 520 Nm
- Dimensions : 4,59 x 1,91 x 1,63 mètres
- Poids : 1 885 kg0 à 100 km/h : 5,6 secondes
- Vitesse maximale : 235 km/h
- Capacité de la batterie : 14,2 kW
- Autonomie en mode électrique : 57 km
- Volume de coffre : de 541 à 1 752 litres
- Émissions de CO2 / bonus écologique : 40 g/100 km / 1 000 €
- Consommation en cycle mixte : 1,8 l/100 km
- Prix : à partir de 46 300 €