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Essai Ferrari 296 GTS : le plaisir électrifié

Quelques mois après le coupé, c’est au tour de la Ferrari 296 GTS de faire son arrivée dans la gamme. Un roadster ultra-désirable, qui prouve que l’hybridation peut aussi être synonyme de plaisir.

Photo nouvelle Ferrari 296 GTS 2023

Un V6 dans une Ferrari, ça faisait un petit bout de temps que l’on n’avait pas vu ça. Et pour cause, la dernière fois remonte à 1969, date de lancement de la mythique Dino. Il s’agit en effet du seul modèle conçu par Enzo Ferrari (bien que ne faisant pas partie de la gamme) à se doter d’un tel moteur. Alors autant dire que l’on ne s’attendait pas vraiment à ce que ce dernier fasse son grand retour dans la gamme plusieurs décennies plus tard. C’est pourtant chose faite avec la Ferrari 296 GTB, lancée en 2021 et dont nous avons eu la chance de prendre le volant quelques mois plus tôt. Mais voilà que la sportive se décline depuis peu en une toute nouvelle version découvrable, prenant cette fois-ci le nom de GTS.

Une déclinaison inédite dévoilée en avril 2022, qui se distingue par son toit rigide escamotable en seulement 14 secondes. Parfaite pour frimer sur la Côte-d’Azur ou à Deauville, mais pas seulement. Car si la sportive se veut plus docile qu’une F8, qu’elle ne remplace absolument pas malgré les rumeurs, elle n’est pas pour autant un jouet à mettre entre toutes les mains. Car elle demeure toujours fougueuse et n’a envie que d’une chose : arpenter les petites routes sinueuses pour montrer ce qu’elle a sous le capot. 2ème modèle hybride après la radicale SF90 Stradale, la Ferrari 286 GTS marque un virage pour le constructeur, qui prépare tout doucement le lancement de son premier modèle 100 % électrique en 2025.

Après avoir testé le coupé sur la piste du circuit de Mortefontaine, nous avons eu la chance de pouvoir prendre le volant du cabriolet sur les belles routes du sud de la France, dans la région de Saint-Tropez. L’occasion de pouvoir découvrir toutes les caractéristiques de cette nouvelle arrivante et surtout de voir si elle est aussi désirable et convaincante que la version standard. Attachez vos ceintures, c’est parti !

Essai Ferrari 296 GTS : cabriolet affirmé

Photo dynamique arrière Ferrari 296 GTS 2023

Au premier abord, il n’y a pas grand chose qui change entre la Ferrari 296 GTB et sa version GTS. Et pour cause, il s’agit peu ou prou de la même voiture, à quelques détails près tout de même. En effet, la seconde est un cabriolet, même s’il est vrai que cela ne se voit pas forcément au premier abord. Et pour cause, pas de capote en toile souple, contrairement à la Roma Spider, mais un toit dur rétractable quasiment indétectable pour ceux qui ne le savent pas. Celui-ci s’ouvre en seulement 14 petites secondes sur simple pression d’un bouton, jusqu’à une vitesse maximale de 45 km/h. Le tout avec une jolie cinématique, qui reste toutefois assez simple. Pour ceux qui ne souhaitent pas rouler cheveux au vent, il est possible d’ouvrir simplement la vitre afin de profiter du son de l’échappement et du V6.

Le choix d’opter pour un toit rigide a avant tout été fait pour conserver la ligne de la 296 GTS mais également assurer une parfaite rigidité de la structure. Le reste de la voiture est donc strictement identique au coupé, avec sa face avant agressive juste comme il faut, qui rappellera à certains celle de la SF90 Stradale. Car le cabriolet est en quelque sorte une version un peu moins radicale de cette dernière. La partie arrière est également très réussie, avec sa signature lumineuse moderne et son imposant bouclier. Loin de la sobriété affichée par la Roma, la 296 GTS se veut bien plus affirmée et annonce d’entrée de jeu la couleur. Le tout sans toutefois en faire trop, et avec des lignes avant tout taillées pour optimiser l’aérodynamisme. Et on peut dire que le pari est plutôt réussi pour le roadster, dont la silhouette se rapproche plus du Targa.

A bord, la présentation est quasiment intégralement reprise de la SF90 Stradale et se veut évidemment très sportif et cossu. Les matériaux sont très qualitatifs, de même que les ajustements, tandis qu’il est possible de choisir parmi plusieurs dizaines de configurations pour une personnalisation maximale. La positon de conduite est très sportive, puisque nous sommes installés à ras du sol, dans des sièges qui assurent évidemment un excellent maintien latéral. Car nous allons en avoir bien besoin. Le conducteur est également assisté par un combiné numérique personnalisable, associé à un écran tactile assez facile à prendre en mains. Attention, car Apple CarPlay est proposé en option et n’est pas disponible de série. L’ergonomie reste quant à elle perfectible, notamment en ce qui concerne les boutons tactiles sur le volant dont le fonctionnement n’est pas évident à comprendre.

Essai Ferrari 296 GTS : le plaisir cheveux au vent

Photo essai Ferrari 296 GTS 2023

Il est maintenant temps de nous installer à bord de cette nouvelle Ferrari 296 GTS afin de voir ce qu’elle a vraiment dans le ventre. Car sous son capot se cache une motorisation un peu particulière, puisque la sportive est hybride rechargeable. Cela pourrait surprendre, mais ce n’est pas la première voiture de la gamme de ce genre, puisque c’est aussi le cas de la SF90 Stradale. Autant dire que les puristes, plutôt habitués ah chant des V8 et autres V12 ne devraient pas trop apprécier. Le constructeur a décidé de rendre la pilule un peu plus facile à avaler en offrant une architecture propulsion. Une première pour un modèle électrifié au sein de la gamme ! Autant dire que cette GTS n’a donc rien d’une Ferrari au rabais, bien au contraire. Elle est juste dans l’air du temps, tout simplement. Puisque le cabriolet est dérivé de la 296 GTB, il est logique qu’il reprenne sa fiche technique.

C’est ainsi que l’on retrouve donc sous son capot un V6 3,0 litres développant pas moins de 663 chevaux, associé à un moteur électrique afin d’afficher une puissance démentielle de 830 chevaux en cumulé pour un couple de 740 Nm. Ainsi, le 0 à 100 km/h est réalisé en seulement 2,9 secondes tandis que la voiture offre sans surprises d’excellentes reprises en sortie de courbe, bien aidée par la partie électrique. Au total, cinq modes de conduite sont proposés via le Manettino sur le volant, permettant de rendre la voiture plus ou moins permissive. Il est aussi possible de choisir comment l’énergie est utilisée, soit en laissant la voiture gérer seule, soit en forçant le thermique ou l’électrique. Dans ce cas, la batterie de 7,45 kWh permet de rouler sur 25 kilomètres. Mais c’est encore quand le V6 rugit que la sportive est la plus appréciable, surtout sur les petites routes vallonnées.

D’autant plus que la voiture arrive à conserver un poids relativement contenu affiché à 1 540 kilos, ce qui lui permet de rester agile et efficace. Le train avant est très incisif, tandis que les deux turbos offrent d’incroyables relances. La direction est souple mais reste assez précise et l’on a une seule envie : grimper très haut dans les tours. Dans les virages, la sportive vire à plat et ne pâtit d’aucun mouvement de caisse, notamment grâce au centre de gravité très bas grâce aux batteries. La répartition des masses est également optimale, grâce à sa mécanique en position centrale arrière. Terriblement efficace, la supercar peut aussi se montrer plus joueuse lorsque l’on déconnecte les aides à la conduite, qui pardonnent toutes les erreurs de pilotage, notamment sur le sol mouillé. Enfin, on appréciera le freinage puissant et endurant, ainsi que la boîte automatique à huit rapports aux petits oignons.

Essai Ferrari 296 GTS : pour résumer

Photo intérieur Ferrari 296 GTS 2023

A la fois terriblement efficace, facile à prendre en main et sage lorsqu’elle fonctionne en hybride, la Ferrari 296 GTS possède plusieurs facettes qui font d’elle une excellente voiture. Certes, elle ne plaira sans doute pas aux puristes sur le papier, mais il suffit de quelques tours de roues à son volant pour se rendre compte de ses capacités et découvrir des prestations plus que convaincantes. Le poste de conduite est quant à lui très moderne et beau à voir, malgré quelques petits défauts en ce qui concerne l’ergonomie. Quoi qu’il en soit, l’esprit du constructeur est préservé avec cette supercar, qui incarne le futur de la marque, qui se prépare tout doucement à aller vers le tout électrique.

Essai Ferrari 296 GTS : notre avis

Design extérieur
Présentation intérieure
Technologie
Agrément de conduite
Passion
Rapport qualité / prix

Efficace, agile et amusante mais aussi sage quand il le faut, la Ferrari 296 GTS joue la carte de l'équilibre et plaît par les différences facettes de sa personnalité.

Essai Ferrari 296 GTS : fiche technique

  • Moteur : six cylindres en V, 2 992 cm3, biturbo, essence, moteur électrique
  • Transmission : boite à double embrayage et 8 rapports, propulsion
  • Puissance : 830 ch
  • Couple : 740 Nm
  • Dimensions : 4,57 x 1,96 x 1,19 mètres
  • Poids : 1 540 kg
  • 0 à 100 km/h : 2,9 secondes
  • Vitesse maximale : 330 km/h
  • Capacité de la batterie : 7,45 kWh
  • Autonomie en mode électrique : 25 km
  • Volume de coffre : 49 litres
  • Prix : à partir de 315 377 €

Essai Ferrari 296 GTS : les photos

Marie Lizak

Fondatrice et responsable éditoriale du site Une Fille Au Volant, je suis une passionnée de l'automobile dans tous ses aspects. J'ai pour vocation de partager ma passion avec légèreté et bonne humeur, sans oublier la rigueur et l'information, bien évidemment !

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