Essai Leapmotor T03 : la Dacia Spring n’a qu’à bien se tenir

Marie Lizak 20 juillet 2023

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Essai Leapmotor T03 : design extérieur
Essai Leapmotor T03 : présentation intérieure
Essai Leapmotor T03 : sur la route
Essai Leapmotor T03 : pour résumer
Essai Leapmotor T03 : notre avis
Essai Leapmotor T03 : fiche technique
Essai Leapmotor T03 : les photos

Fraîchement arrivée en France, la Leapmotor T03 est une adorable citadine électrique accessible et très prometteuse. Au point de faire frémir les Dacia Spring et autres Fiat 500e ? Sans doute…

Vous n’avez encore jamais entendu parler de Leapmotor ? Soyez rassurés, c’est tout à fait normal. Fondée en 2015, la marque chinoise est spécialisée dans la fabrication de voitures électriques pour son marché natal. Aucun modèle n’est donc encore commercialisé en Europe et encore moins en France et la firme est donc totalement inconnue des clients ici. Mais cela ne devrait pas durer, alors que le constructeur commence tout doucement à envahir notre marché. Car comme ses rivaux BYD, Nio, Xpeng ou encore MG, la firme souhaite maintenant séduire la clientèle européenne et envahir le Vieux Continent. Et quoi de mieux qu’une petite voiture adorable et dotée d’une motorisation électrique dans l’air du temps pour y arriver ? C’est donc ainsi que débute la commercialisation chez nous de la Leapmotor T03, que certains ont déjà dû apercevoir lors de la dernière édition du Mondial de l’Auto au mois d’octobre.

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La citadine électrique est alors la première voiture de la marque à débarquer en Europe, alors que celle-ci prévoit également d’y commercialiser son C11, un SUV familial embarquant également une motorisation zéro-émission. Autant dire que la jeune marque a de très grandes ambitions, alors qu’elle souhaite désormais s’exporter en-dehors de son pays natal. Une expansion qui ne devrait pas être de tout repos, alors que le segment des citadines électriques est déjà bien rempli chez nous. On pense bien sûr à la référence du genre qu’est la Renault Twingo, mais également à la Dacia Spring ainsi qu’à la nouvelle Fiat 500e. Autant dire que la petite Leapmotor T03 aura du pain sur la planche pour se faire une petite place au soleil et aller séduire une clientèle qui n’en a jusqu’alors jamais entendu parler.

Mais alors, cette nouvelle arrivante a t-elle ses chances ? Quels sont ses atouts et ses arguments, hormis son prix ? C’est bien évidement ce que nous avons souhaité savoir en prenant son volant durant quelques jours, entre ville et campagne. L’occasion de découvrir une jeune marque prometteuse et une citadine électrique qui l’est tout autant. C’est parti !

Essai Leapmotor T03 : adorable citadine

Lorsque l’on prend le volant pour la première fois de cette nouvelle Leapmotor T03, ce n’est pas tant son look qui surprend, mais plutôt le regard intrigué des passants. Nombreux se demandent en effet quelle est cette étonnante petite voiture, au logo inconnu et au style déroutant. A mi-chemin entre une Fiat 500n et une Renault Twingo, cette nouvelle arrivante dans la gamme interpelle et surtout séduit. Il faut dire que les designers de la marque ont eu à coeur de lui offrir des lignes adorables et reconnaissables au premier coup d’oeil.

Et a vrai dire, elle n’a rien d’un contrefaçon chinoise à bas coût, ne ressemblant à aucune autre voiture du marché. Peut-être possède t-elle un petit air de Smart ForFour, mais cela demeure tout de même très subtil. A l’avant, nous découvrons de petites optiques rondes ainsi qu’un museau aplati, qui dissimule la prise de recharge, tandis que l’ensemble se veut assez dépouillé.Si la garde au sol est assez basse, notre petite Leapmotor T03 s’inspire tout de même de l’univers très tendance des SUV en adoptant de discrètes protections de carrosserie sur les flancs et les passages de roues.

L’arrière se veut quant à lui un peu plus classique, avec les feux plus allongés et reliés entre eux par une bande noire très à la mode. L’ensemble est globalement réussi et ne manque pas d’attirer la curiosité mais également la sympathie des autres automobilistes. Il faut dire que la puce électrique ne ferais pas de mal à une mouche, avec sa longueur de seulement 3,62 mètres de long. Des dimensions comparables avec celles de la Renault Twingo, l’une de ses principales rivales. Notamment distribuée en France par EVE (Espace Véhicule Electrique), cette nouvelle arrivante se décline en plusieurs teintes, dont le joli rose poudré de notre modèle d’essai.

Essai Leapmotor T03 : intérieur dépouillé mais fonctionnel

Oubliez tout ce que vous pensez savoir sur les voiture chinoises, et surtout vos clichés. Car si le poste de conduite de cette Leapmotor T03 n’est évidemment pas le plus technologique et innovant du marché, il n’a rien à envier aux modèles européens. En effet, nous découvrons une présentation assez sommaire mais fonctionnelle. Le dessin de la planche de bord est très classique et sans fioritures, mais il se veut dans l’air du temps. On regrette toutefois la l’omniprésence de plastiques durs très visibles, qui nuisent bien sûr à la qualité perçue qui est similaire à celle de la Dacia Spring.

Cependant, il faut se rappeler du positionnement tarifaire de la citadine, bien plus abordable qu’une Fiat 500 à la finition plus haut de gamme. On appréciera en revanche les nombreux rangements, avec une grande boîte à gants et un petit vide-poches central. Une vraie citadine parfaite pour le quotidien en somme !  Le volume de coffre est quant à lui affiché à 210 litres, ce qui est nettement mieux que les 185 litres de sa rivale italienne. La banquette se rabat quant à elle d’un seul tenant mais n’offre pas de plancher plat. Avec son empattement de 2,40 mètres, la Leapmotor T03 n’est pas conçue pour les longs voyages mais elle accueille plutôt confortablement ses passagers à l’arrière, de même qu’à l’avant.

Dommage toutefois que les sièges manquent un peu de maintien, tandis que le volant ne se règle qu’en hauteur et non en profondeur. La citadine électrique est également équipée d’un écran tactile de 10,1 pouces qui accueille toutes les fonctions, et même la climatisation. Si l’ensemble fonctionne assez bien, nous aurions tout de même aimé pouvoir profiter de vraies commandes physiques. A noter que le conducteur profite également d’un combiné numérique de 8 pouces et d’une belle dotation technologique puisqu’elle est livrée de série avec la navigation GPS, les radars de stationnement ainsi que le toit ouvrant panoramique.

Essai Leapmotor T03 : taillée pour la ville

Si la citadine n’est pas équipée de l’ouverture sans clé, une simple pression sur le bouton permet de la démarrer. Il suffit ensuite d’actionner le commodo situé sur le volant et identique à celui de chez Tesla pour mettre la marche avant et partir. Au départ, le son produit par le moteur est un peu déconcertant, et sonne un peu fake, comme un vaisseau spatial. Mais celui-ci disparaît au-dessus de 30 km/h et se fait oublier lorsqu’on écoute de la musique. Leapmotor a voulu faire les choses simplement en ne proposant qu’une seule motorisation pour sa citadine. Ainsi, celle-ci revendique une puissance de 109 chevaux pour 158 Nm de couple disponibles immédiatement. Il ne faut tout de même pas vous attendre à être propulsé à la vitesse de la lumière, alors que le 0 à 100 km/h demande 12 secondes tout de même.

Plusieurs modes de conduite sont proposés, à savoir Normal, Eco ou Sport. Notre préférence ira à la configuration de base, alors que la dernière n’apporte pas grand chose, hormis supprimer la régénération au freinage. Celle-ci n’est cependant pas très forte quelle que soit le mode choisi, même si elle va tout de même jusqu’à l’arrêt total. Vous l’aurez compris, c’est en ville que la puce électrique se sent le plus à l’aise, du fait de son autonomie assez limitée, affichée à 280 kilomètres selon le cycle WLTP. Avec son diamètre de braquage riquiqui, la citadine chinoise se faufile littéralement partout. De plus, sa direction est très souple, mais elle manque tout de même de remontée d’information. Ce n’est toutefois pas très handicapant, alors que la voiture offre une très bonne visibilité et qu’elle est dotée d’une caméra de recul plutôt correcte. L’amortissement est globalement bien calibré, même si la voiture a tendance à rebondir sur certains ralentisseurs.

En revanche, cela se complique un peu si l’on souhaite sortir de la ville. Car la petite voiture, comme sa rivale la Dacia Spring ou encore la Fiat 500 électrique est une pure citadine et le montre bien. Ainsi, la suspension se montre un peu trop molle en conduite dynamique, ce qui accroît fortement la prise de roulis. Le train avant manque de précision, mais à vrai dire, ce n’est pas ce qui compte sur cette voiture. D’autant plus qu’elle surprend par un freinage plutôt correct dans l’ensemble. Dommage toutefois que la conduite sur autoroute génère des bruits aérodynamiques assez importants, notamment au niveau des rétroviseurs. La consommation est quant à elle plutôt raisonnable, avec une consommation en cycle mixte annoncée autour des 15,7 kWh/100 kilomètres. La recharge de 30 à 80 % s’effectue en 36 minutes sur une borne rapide, à une puissance maximale de 45 kW. Cela peut sembler peu, mais la Dacia Spring se limite à 30 kW de série.

Essai Leapmotor T03 : pour résumer

Affichée à partir de 25 990 € (bonus écologique non déduit), la Leapmotor T03 est une alternative à envisager si vous cherchez une citadine abordable pour vos courts trajets de tous les jours. Bien sûr, à ce prix là, il faudra pas vous attendre à une débauche de technologie et à des matériaux haut de gamme. Mais cette nouvelle arrivante sur le marché fait tout à fait le job et s’avère même plutôt complète pour son positionnement. Certes, les plastiques sont durs et le comportement routier est encore très perfectible, notamment à haute vitesse. Mais en ville, cette rivale de la Dacia Spring tire son épingle du jeu et s’avère très pratique à utiliser au quotidien.