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Essai Kia e-Niro 64 kWh : encore dans le coup ?

Alors que la prochaine génération vient d’être dévoilée, nous avons testé le précédent Kia e-Niro avec une question en tête : vaut-il encore le coup ? La réponse dans notre essai.

Photo essai Kia e-Niro 2021

Il y a quelques semaines, Kia levait le voile sur la toute nouvelle génération de son Niro, cinq ans après le lancement de la première version, en 2016. Plus moderne, cette 2ème mouture se décline alors en plusieurs motorisations, et reconduit sans surprise la version électrique, qui rencontre un franc succès depuis son arrivée en 2017. Mais si le SUV compact a fait peau neuve et s’est totalement réinventé en cette fin d’année, que reste t-il à la précédente version Est-elle est encore pertinente ou au contraire, est-elle désormais totalement dépassée ? Nous avons voulu le savoir en prenant son volant, le temps d’un week-end. L’occasion de découvrir ses atouts, mais également ses petits défauts, dans cette version, plutôt avant-gardiste pour l’époque au moment de sa sortie.

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Car il est vrai qu’en 2016, les crossovers électriques, ça ne courait pas franchement les rues, alors que les normes environnementales n’étaient pas aussi sévères qu’aujourd’hui. Cousin technique du Hyundai Kona, restylé l’année dernière, le Kia e-Niro doit désormais faire face à une concurrence de plus en plus forte, avec les Volkswagen ID.3 et autres Aiways U5, sans parler de la toute nouvelle Renault Mégane E-Tech, dévoilée quelques mois plus tôt. Son âge relativement avancé est-il alors un atout, ou au contraire, constitue t-il un handicap face à ses jeunes concurrentes ? C’est ce que nous allons découvrir dans notre essai, de ce Kia e-Niro, toujours disponible en neuf, malgré la révélation de la nouvelle génération, qui arrivera en concessions au cours de l’année prochaine.

Essai Kia e-Niro 64 kWh : simple mais efficace

Photo statique Kia e-Niro 2021

Si la nouvelle version donne évidemment un vrai coup de jeune au Kia Niro, l’ancienne génération ne semble pas pour autant datée, notamment dans sa version électrique, lancée en 2018. Arborant des lignes plus classiques et plus consensuelle que la nouvelle EV6, inaugurant la nouvelle identité stylistique de la marque, le SUV zéro-émission se distingue par un regard plutôt agressif, avec ses optiques triangulaires, surplombant de larges prises d’air noires intégrant les feux antibrouillards. Le caractère affirmé du SUV compact est également mis en exergue par le capot nervuré, tandis que la calandre pleine permet de reconnaitre au premier coup d’oeil cette version électrique. Long de 4,38 mètres pour une hauteur culminant à 1,65 mètres, ce Kia e-Niro est un beau bébé, qui ne pâtit néanmoins pas de son gabarit. Et pour cause, une attention toute particulière a été apportée au dessin des lignes, de sorte que le Cx ne soit affiché qu’à 0,286, une valeur identique à la Renault Zoé.

Globalement très sobre, malgré sa face avant ayant un certain caractère, ce Kia e-Niro se veut plutôt passe-partout, ce qui lui permet de tirer son épingle du jeu, face à des concurrents se livrant à une bataille acharnée à celui qui proposera les lignes les plus anguleuses. Du coté du configurateur, la firme coréenne joue la carte de la sobriété aussi, avec un choix de sept teintes, faisant la part belle au noir, gris et blanc. Une certaine austérité que l’on retrouve d’ailleurs à bord, le SUV compact optant pour un intérieur très sombre, mais néanmoins convaincant en termes de finition et de qualité perçue. Celui-ci profite de la belle montée en gamme entamée par la marque il y a quelques années, et gratifie le conducteur d’un écran tactile bien pensé et compatible avec Apple CarPlay, malgré un design qui commence à être un peu daté tout de même. Ayant conservé de nombreuses commandes tactiles, notamment pour la climatisation et le sélecteur de modes de conduite, le poste de pilotage de ce Kia e-Niro se révèle très ergonomique.

Le combiné numérique est quand à lui très clair et bien pensé, apportant une touche de modernité supplémentaire dans cet habitacle intemporel. Avec un empattement de 2,70 mètres, le Kia e-Niro offre une habitabilité plus que correcte, surtout lorsque l’on sait qu’il est le plus court du segment, affichant 2 cm de moins qu’un Nissan Qashqai et rendant 7 cm à la Peugeot 3008. Pourtant, la sensation d’espace est bien présente à bord, même si les passagers à l’arrière pourront se sentir un peu à l’étroit s’ils sont trop grands. La faute aux batteries implantées sous le plancher, qui prennent évidemment pas mal de place. Mais dans l’ensemble, les prestations sont assez bonnes et le confort est au rendez-vous dans ce Kia e-Niro, dont l’habitacle ne fait pas du tout daté. On appréciera également le coffre plutôt généreux, dont le volume oscille alors entre 451 à 1 405 litres, ce qui le situe alors dans la moyenne du segment.

Essai Kia e-Niro 64 kWh : belle surprise

Photo profil Kia e-Niro 2021

Comme son cousin technique, le Hyundai Kona, le Kia Niro se décline en plusieurs versions hybrides, hybrides rechargeables et électriques, avec des puissances s’échelonnant entre 141 et 204 chevaux. Nous avons de notre côté souhaité prendre le volant de la version 100 % électrique, baptisé e-Niro. Celui-ci coiffe alors la gamme du haut de ses 204 équidés, issus d’un moteur zéro-émission, associé à une batterie de 64 kWh. Il s’agit alors de la plus grosse du catalogue, qui permet au SUV de parcourir jusqu’à 455 kilomètres selon le cycle WLTP. Une prévision plutôt raisonnable, qui nécessite néanmoins des conditions idéales, loin de celles de notre essai, avec des températures avoisinant les 3°. Cependant, les ingénieurs de Kia ont tout fait pour augmenter l’efficience de ce e-Niro, livré de série sur notre version d’essai avec les sièges et le volant chauffant, permettant de réduire la consommation. L’usage de ces équipements est en effet moins énergivore que la climatisation, qui est donc alors moins sollicitée. Malgré tout, nous avons eu besoin de cette dernière dans les moments les plus froids, ce qui a inévitablement fait baisser l’autonomie, sans que cela ne soit catastrophique.

A aucun moment nous n’avons craint la panne durant notre essai, d’autant plus que le réseau de charge ouvert aux porteurs de la carte Kia est très large. Si seulement 42 minutes seront nécessaires pour passer de 20 à 80 % sur une borne rapide de 100 kW, il faudra patienter 29 heures sur une prise standard et 9h35 sur une Wallbox 7,4 kW. Idéal pour un usage quotidien, ce Kia e-Niro offre un confort indéniable et une excellente insonorisation, qui le rendent très agréable à utiliser en ville, d’autant plus que sa motorisation électrique garantissent des relances très franches. Sa direction est informative et parfaitement calibrée, de même que ses suspensions, pas trop fermes mais assez rigides pour garantir une bonne tenue de route. On appréciera également les trois modes de régénération au freinage réglables grâce aux palettes, permettant d’adapter sa conduite aux conditions routières, et d’optimiser son autonomie, notamment en ville et dans les bouchons. Au niveau maximal, il est alors possible de rouler avec une seule pédale, comme sur la Nissan Leaf, par exemple.

Mais ce Kia e-Niro n’est pas un pur citadin, au contraire de nombreuses voitures électriques. Loin d’être bridé par son autonomie, très bien gérée, le SUV se sent à l’aise sur des parcours mixtes, et plus étonnement, sur des routes très sinueuses. Son centre de gravité très bas, assuré par les batteries installées sous le plancher ainsi que son châssis ultra-sain lui confèrent une excellente agilité. La prise de roulis est quasiment inexistante, et l’on se surprend à prendre des virages à des vitesses que l’on oserait pas atteindre avec d’autres véhicules. Même équipé de pneus hiver, le SUV tient parfaitement la route, avec des gommes offrant un très bon grip, même sur des sols très gras et mouillés. Le freinage est de son côté assez moyen, sans pour autant être dangereux, rassurez-vous. Sur l’autoroute, le Kia e-Niro se comporte aussi de manière exemplaire, tout en étant très confortable. Seuls quelques bruits aérodynamiques se font parfois entendre à haute vitesse, sans que cela ne soit trop gênant pour autant. Avec ses 395 Nm de couple disponibles instantanément, le SUV assure également des dépassements rapides et sans danger.

Essai Kia e-Niro 64 kWh : pour résumer

Photo prise électrique Kia e-Niro 2021

Malgré l’arrivée d’une nouvelle génération, ce Kia e-Niro reste un véhicule tout à fait convaincant, sur tous les points. Si son look extérieur ainsi que sa présentation intérieure restent très subjectifs, il surprend agréablement par ses prestations routières de haut vol. Agile, maniable, confortable et efficient, le SUV compact a tout bon, affichant un comportement quasiment exemplaire, même en pneus hiver. Certains pourraient peut-être reprocher son habitabilité moyenne aux places arrière, ainsi que son poste de conduite un peu trop austère, mais dans l’ensemble, celui-ci est bien pensé et ergonomique, sans débauche de technologie. L’ensemble est très convaincant et constitue un choix malin et rationnel pour les clients à la recherche d’un véhicule sécurisant, polyvalent, confortable et plaisant à conduire.

Essai Kia e-Niro 64 kWh : notre avis

Design extérieur
Présentation intérieure
Technologie
Agrément de conduite
Rapport qualité / prix

Très convaincant sur tous les points, ce Kia e-Niro est un choix malin, avec son comportement sécurisant et sa belle dotation.

Essai Kia e-Niro 64 kWh : fiche technique

  • Moteur : électrique synchrone à aimants permanents
  • Transmission : automatique, traction
  • Puissance : 204 ch
  • Couple : 395 Nm
  • Dimensions : 4,38 x 1,81 x 1,56
  • Poids : 1 791 kg
  • 0 à 100 km/h : 7,8 secondes
  • Autonomie : 455 km
  • Volume de coffre : de 451 à 1 405 litres
  • Consommation moyenne : 14,4 kWh/100 km
  • Émissions de CO2 / bonus : 0 g/km / 6 000 €
  • Prix : à partir de 37 100 € (bonus écologique non déduit)

Essai Kia e-Niro : les photos

Crédits photo : Kia 

Marie Lizak

Fondatrice et responsable éditoriale du site Une Fille Au Volant, je suis une passionnée de l'automobile dans tous ses aspects. J'ai pour vocation de partager ma passion avec légèreté et bonne humeur, sans oublier la rigueur et l'information, bien évidemment !

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