Marion Thouroude, une p’tite pilote en Mini
C’est dans un café de Neuilly que j’ai pu rencontrer la très sympathique mais surtout talentueuse pilote automobile, Marion Thouroude. Du haut de ses 22 ans, la jeune femme a déjà foulé les circuits les plus prestigieux au volant de sa Mini 1275 GT rouge. Rencontre avec une pilote qui n’a pas froid aux yeux.
Une Fille Au Volant: Comment as-tu commencé la course et pourquoi ton choix s’est-il porté sur la Mini?
Marion Thouroude: J’ai toujours aimé ça mais je n’avais pas vraiment envisagé de devenir pilote. C’est lorsque mon patron dans l’un des mes stages, qui était pilote, m’a emmené sur un circuit à bord de sa voiture que j’ai eu le déclic. Lorsque je suis descendue, j’ai su que c’était ce que je voulais faire.
La Mini est venue vers moi, puisque dans l’écurie Courage où j’ai débuté se trouvait une Mini 1275 GT Clubman que j’ai repris pour la course.
UFV: Que pensent tes ami(e)s de ta carrière de pilote et de ta passion?
M.T: Mes amis sont impressionnés par ma passion et par ce que je fais. A chaque fin de saison j’essaie d’ailleurs d’organiser des séances de roulage pour leur permettre, ainsi qu’à des personnes qui me suivent sur Facebook de monter avec moi pour quelques tours de circuit.
C’est une expérience qu’ils apprécient beaucoup, car cela leur permet de découvrir mon univers « de l’intérieur ».
UFV: Quelles ont été les étapes de l’élaboration de ta Mini pour la course et as-tu eu des soucis avec?
M.T: Cette Mini 1275 GT venait du Portugal, où elle faisait du rallye. Nous avons donc dû notamment changer les ponts, différents entre le rallye et le circuit.
Les modifications les plus importantes ont concerné l’homologation afin de pouvoir participer à des courses sur circuit.
J’ai eu pas mal de petits soucis avec la voiture, ça reste une Mini (rires) mais c’est ce qui fait le charme des anciennes.
J’ai notamment eu des problèmes mécaniques tels que l’embrayage ou l’accélérateur mais je suis bien entourée par mon équipe et mon mécanicien donc tout est résolu assez vite.
UFV: Les femmes sont souvent sous ou mal représentées dans le monde automobile et plus particulièrement en sport auto, qu’en penses-tu?
M.T: C’est vrai que sur les compétitions auxquelles je participe, nous sommes très peu de filles, entre deux et cinq, quand je ne suis pas la seule.
Au début, les hommes étaient un peu machos mais une fois que j’ai pu faire mes preuves, je ne peut pas dire que j’ai ressenti de compétition à proprement parler du fait que je sois une femme.
Comme la plupart sont beaucoup plus âgés que moi, il y a plus une relation presque paternelle entre eux et moi, ils me prennent sous leur aile et me soutiennent.
Marion est en ce moment même à la recherche de sponsors et de soutien financier afin de pouvoir continuer à vivre sa passion, alors si vous souhaitez la soutenir, rendez-vous ici !
Un grand merci à elle pour m’avoir accordé cet interview et pour sa sympathie 😉
Marie Lizak
En bonus, embarquez avec Marion à bord de sa Mini 1275 GT pour une course sur le superbe circuit de Charade!