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Essai Mini John Cooper Works Cabrio : le fun à la sauce britannique

Si l’Angleterre n’est pas réputée pour son soleil, Mini propose tout de même une version Cabrio qui apporte une touche de bonne humeur sur un marché automobile pas toujours très rose. Nous en avons pris le volant dans sa déclinaison John Cooper Works sur les routes normandes, les cheveux au vents, bien sûr.

Mini John Cooper Works Cabrio

Les beaux jours reviennent, et avec eux la saison des longues balades, cheveux au vent si possible. Ca tombe bien, Mini nous offre une déclinaison Cabrio de son emblématique citadine, dans un style toujours fun et décalé.

Avec six motorisations au catalogue, la cabriolet so british s’adresse à tous, selon que l’on soit plutôt citadin ou plutôt branché vitesse et performance. Vous l’avez sûrement deviné, ici, nous avons choisi la deuxième option. Et quoi de mieux que la version John Cooper Works pour partir en road-trip sous le soleil de Normandie ? Véritable hommage au préparateur qui a transformé la Mini en petite bête de compétition dans les années 60, la John Cooper Works sort du lot de par sa philosophie et son look bodybuildé.

Nous avons donc pu en prendre le volant à l’occasion d’un week-end sur la côte normande. L’occasion de découvrir les atouts de cette petite auto pétillante et fun à souhaits, entre campagne et bord de mer.

Essai Mini John Cooper Works Cabrio : citadine bodybuildée

Mini John Cooper Works Cabrio

Dès le premier coup d’oeil, il est aisé de remarquer que nous n’avons pas affaire à une Mini comme les autres. Si le design reste globalement identique au reste de la gamme, avec sa silhouette carrée et ses courbes, la Mini John Cooper Works se distingue par un style plus sportif, qui trahit ses performances. La citadine, équipé d’un kit aérodynamique, se pare de nouveaux boucliers intégrant plusieurs larges prises d’air à l’avant comme à l’arrière, ainsi que d’une double sortie d’échappement centrale. La sportive se chausse de jantes exclusives en alliage 18 pouces Cup Spoke deux tons, abritant des étriers de freins peints en rouge. Son côté sportif est également souligné par les badges John Cooper Works apposé à l’avant, sur les ailes et sur le coffre tandis qu’une baguette rouge traverse la calandre d’un bout à l’autre.

Rendant hommage à la Mini lancée en 1959, cette nouvelle génération en reprend quelques détails dont notamment la face avant, les feux ronds, ainsi que les roues positionnées aux quatre coins de la carrosserie. Si Mini a pris le parti de rester fidèle à son histoire, cette John Cooper Works Cabrio a tout de même considérablement grossi au fil des années, avec ses 3,87 m de long et 1,72 m de large.

Ultra-personnalisable, la Mini John Cooper Works Cabrio propose 13 teintes de carrosseries à son catalogue, dont l’emblématique Chili Red et le plus discret Midnight Black de notre version d’essai. A cela s’ajoutent trois choix de jantes, ainsi que deux types de bandes de capot, noires ou blanches, en option mais qui offrent un style sportif qui lui va particulièrement bien.

Si vous avez toujours voulu rouler les cheveux au vent mais que vous ne souhaitez en aucun cas sacrifier votre rêve d’arborer l’Union Jack sur le toit de votre voiture, alors vous allez être ravis. Mini a pensé à tout et propose, moyennant un chèque de 650 €, une capote en toile noire agrémentée du célèbre drapeau britannique. Une option certes onéreuse mais qui offre une petite touche d’originalité supplémentaire, tout en sobriété.

Essai Mini John Cooper Works Cabrio : intérieur sportif

Mini John Cooper Works Cabrio volant logo 2

Comme de nombreux autres constructeurs, Mini a choisi de conserver globalement le même intérieur pour l’ensemble de sa gamme. Une stratégie gagnante, qui permet de vite retrouver ses repères dans l’habitacle, et ce quel que soit le modèle. Les codes sont donc ici respectés sur cette John Cooper Works Cabrio, avec notamment l’emblématique écran entouré d’un éclairage circulaire personnalisable. Ce dernier, certes un brin gadget est néanmoins assez amusant et fidèle à l’esprit décomplexé de Mini. S’adaptant aux actions du conducteur sur les boutons de l’habitacle, l’éclairage indique à la fois la température de la climatisation, le volume de la musique ou encore le mode de conduite choisi.

L’écran, disponible en 6,5 et 8,8 pouces est commandable grâce à un pavé situé sur la console centrale. Si l’on regrette qu’il ne soit pas tactile comme dans la plupart de ses concurrentes, il reste néanmoins assez simple à utiliser et somme toute très réactif. Le système GPS, proposé en option est plutôt bon, même si la recherche d’une adresse peut s’avérer assez longue puisqu’il faut chercher chaque lettre en tournant le bouton. Heureusement, comme chez BMW, Mini a également inclus une fonction de dessin des caractères, permettant d’écrire la ville ou la rue recherchée plus rapidement.

John Cooper Works oblige, l’habitacle se pare ici d’une sellerie noire Carbon Black, rehaussée de surpiqûres rouges sur le volant multifonctions ainsi que de sièges sport en cuir chauffants grâce au pack Always Open, affiché à 750 €. Offrant un bon maintien latéral notamment en conduite sportive, ils offrent néanmoins un confort assez relatif sur de très longs trajets, mais après tout, là n’est pas sa principale vocation.

Mini John Cooper Works Cabrio intérieur

Justement, même si le sport et la performance sont ses principales raisons d’être, la Mini John Cooper Works Cabrio sait aussi se montrer technologique et utilisable au quotidien. Il faudra néanmoins sortir le portefeuille pour être correctement équipé grâce aux nombreux packs d’options disponibles. Notons principalement le Pack Connected XL, comprenant la navigation GPS, les systèmes Bluetooth et USB, la caméra de recul ainsi que l’écran MINI Connected XL de 8,8 pouces. S’ajoutent à cela divers équipements tels que les radars de stationnement avant et arrière (450 €) ou encore le Pack High Tech avec affichage tête haute et Pack Safety inclus (1 050 €).

Si le tableau de bord s’avère assez confus au premier abord, l’affichage tête haute vient à notre rescousse et se montre quant à lui extrêmement clair. Affichant la vitesse, la limitation, le guidage GPS et la liste de musique, il fait parfaitement le job demandé, sans s’encombrer de données inutiles pouvant nuire à la conduite.

Avec son empattement de 2,5 m, la Mini John Cooper Works Cabrio offre un espace intérieur suffisant à l’avant, malgré que la banquette arrière soit relativement peu accueillante, même pour les plus petits gabarits. Du côté du coffre, ses petits 215 litres ne permettent pas de transporter les courses de la semaine pour toute une famille mais vous pourrez sans problème caser un ou deux sacs de voyage pour un week-end en amoureux.

Essai Mini John Cooper Works Cabrio : un kart taillé pour la piste 

Mini John Cooper Works Cabrio logo calandre

Conformément à ce que l’on pourrais s’attendre en la regardant, la Mini John Cooper Works Cabrio est résolument tournée vers la performance et reste fidèle à sa philosophie de petit kart.

Equipée d’un bloc 2,0 litres quatre cylindres turbocompressé développant 231 chevaux pour 320 Nm de couple, la sportive atteint les 240 km/h en vitesse de pointe et abat le 0 à 100 km/h en 6,5 secondes. Si les performances ne sont pas les plus hautes du marché, notre JCW s’en sort plutôt bien face à la concurrence et distille des sensations dignes du fameux « Feeling Kart » si cher à la marque.

La boîte automatique sport à six rapports avec palettes au volant proposée en option est plutôt bonne et prouve que la transmission manuelle n’est pas indispensable sur une sportive. Si le passage des rapports est parfois un peu long en mode Normal, le mode Sport la réveille et la rend bien plus efficace, même si l’utilisation des palettes permet de profiter au mieux des performances de la voiture.

Les grandes routes sinueuses sont le terrain de jeu de prédilection de cette Mini JCW Cabrio, tout comme le circuit, grâce à sa maniabilité et sa direction consistante mais pas trop dure. En mode Green et Normal, cette dernière est plus souple mais offre une bonne remontée d’informations, tandis qu’une fois le mode Sport enclenché, elle se raffermit, sans pour autant devenir difficile à manier. Même chose du côté de la suspension, néanmoins un brin trop sèche même en utilisation normale. On lui pardonne, en se rappelant son héritage historique et la fermenté légendaire des premières générations précédant le rachat de la marque en 2000 par BMW. Avec son poids de 1,4 tonnes, elle s’avère un brin trop lourde, et un petit régime n’aurait pas été de trop pour la petite citadine. On est loin d’une Peugeot 208 GTi by Peugeot Sport, mais les sensations sont tout de même très plaisantes et la conduite, qu’elle soit sportive ou plus calme, est toujours agréable. Le freinage est quant à lui très efficace, grâce aux étriers fixes Brembo à quatre pistons livrés de série.

En ville, la Mini JCW Cabrio est plutôt à l’aise, même si son diamètre de braquage de 10,8 mètres est supérieur à ses concurrentes, dont notamment la DS 3 Performance et ses 10,4 mètres. Un léger défaut, qui rend parfois les manoeuvres plus difficile qu’il n’y paraît, notamment à cause de la capote causant des angles morts supplémentaires. La caméra de recul ainsi que les radars de stationnement, sont donc des options quasi-indispensables pour réussir ses créneaux sans trop de difficultés.

Enfin, si nous avions regretté la sonorité trop peu présente de l’échappement de la Mini Cooper S Clubman, nous nous sommes délectés de celle de notre John Cooper Works, présente sans être trop envahissante. Au rétrogradage, la sportive se met à chanter, pour le plus grand plaisir de nos oreilles… et celles des passants !

Essai Mini John Cooper Works Cabrio : Pour finir

Mini John Cooper Works Cabrio face avant

Proposée à partir de 36 800 €, la Mini John Cooper Works Cabrio est au-dessus de ses concurrentes, les DS 3 Performance Cabrio ( 30 450 €) et autres Peugeot 208 GTi by Peugeot Sport (29 400 €) en termes de prix. Si elle offre des prestations de conduite légèrement en-dessous de cette dernière, la britannique a néanmoins de sérieux atouts à faire valoir. Son look décalé et sportif d’abord, associé à un comportement dynamique et sportif grâce à ses suspensions et sa très bonne tenue de route. On aime sa philosophie fun et les nombreux clins d’oeil à sa patrie originelle, sur les sièges et sur la capote notamment.

Il faudra néanmoins ajouter une (grosse) rallonge sur le prix initial pour bénéficier des nombreuses aides à la conduite, même si les éléments essentiels tels que les freins Brembo et l’échappement sport JCW sont déjà livrés de série. En bref, cette Mini John Cooper Works Cabrio est un vrai plaisir, aussi bien en ville et ce malgré un rayon de braquage assez conséquent, qu’en conduite dynamique sur route ouverte. Un petit bout d’Angleterre qui fait du bien et qui réveille en nous des envies de voyage dans cette version Cabrio, avec les cheveux au vent, le coucher de soleil et la mer.

Marie Lizak

Prix de base : 36 800 €

Prix du modèle essayé avec options : 49 780 €

Options du modèle essayé :

Découvrez notre essai de la Mini John Cooper Works Cabrio (F57) en images !

Un grand merci à MINI France pour le prêt de cette John Cooper Works Cabrio. 

Marie Lizak

Fondatrice et responsable éditoriale du site Une Fille Au Volant, je suis une passionnée de l'automobile dans tous ses aspects. J'ai pour vocation de partager ma passion avec légèreté et bonne humeur, sans oublier la rigueur et l'information, bien évidemment !

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