Road-trip hivernal en Peugeot 308 GTi
Présentée en juin dernier, la Peugeot 308 GTi restylée s’offre un nouveau look ainsi que des technologies embarquées évoluant légèrement. Alors que l’hiver approche, nous avons décidé d’en prendre le volant à l’occasion d’un road-trip entre Sochaux et l’Alsace.
Lorsque l’on évoque Peugeot, on pense instantanément à Sochaux, sa ville natale, là où tout a commencé. Et quoi de mieux qu’une 308 GTi pour s’y rendre en arpentant les belles routes de la région Franche-Comté tout en poursuivant vers l’Alsace pour une balade hivernale autour des plus beaux marchés de Noël ?
Mais avant de pouvoir s’évader vers de nouvelles contrées, rendez-vous fut donné à l’usine PSA de Poissy pour récupérer notre carrosse. C’est dans la superbe teinte Coupe Franche, alliant le noir Perla Nera et le bleu Magnetic (en option au tarif de 1.630 €) que nous est présentée notre 308 GTi, chaussée de jantes 19 pouces Carbone 19 livrées de série. Si les changements sont plutôt discrets par rapport à la version précédent le restylage, on note toutefois un bouclier avant bien plus agressif, avec des lignes plus droites ainsi que la calandre spécifique. Enfin, les badges GTi apposés sur les ailes et le coffre nous confirment bien à quelle genre de sportive nous avons ici affaire.
Il est temps de ranger les bagages dans le coffre avant de pouvoir enfin démarrer le moteur. Ici, pas besoin de faire de concessions, puisque les 470 litres permettent de voyager sereinement avec deux valises cabine sans avoir besoin de rabattre les sièges. C’est mieux que sa principale rivale, la Mégane RS et ses 434 litres seulement. Nos sacs sont donc bien installés. Et nous ? Si l’on déplore l’absence de sièges électriques (non disponibles sur la version GTi), il est plutôt aisé de trouver ses marques au poste de conduite grâce notamment au petit volant en cuir pleine fleur, qui offre une large amplitude de réglages. Les finitions sont plutôt bonnes, tandis que l’ensemble de l’habitacle est recouvert d’une sellerie noire alliant le TEP, le tissu et l’Alcantara. Le tout reste très sobre mais les quelques touches de rouge et d’aluminium viennent apporter un peu de dynamisme et de sportivité à cet intérieur.
La route est longue avant d’atteindre notre destination, Montbéliard, à plus de 500 kilomètres de notre point de départ. L’occasion de tester durant les six prochaines heures qui nous attendent les divers systèmes d’aide à la conduite ainsi que le confort global de la voiture sur des autoroutes pas franchement excitantes. Les sièges, légèrement massants nous procurent un petit moment de détente, tandis que le régulateur nous assiste correctement. Seul bémol, le système de reconnaissance des panneaux livré de série dès la finition Allure. Un brin capricieux parfois, il peine à faire la distinction entre la signalisation nous concernant et celle destinée aux poids-lourds ou à ceux sortant de l’autoroute. Attention à ne pas se faire piéger !
Sur autoroute, la consommation est étonnamment basse pour une telle sportive, avec un chiffre annoncé à seulement 4,9 litres aux 100 km en cycle extra-urbain. Autant dire que l’on s’arrête plus souvent pour déjeuner que pour remplir le réservoir, malgré sa petite contenance de seulement 53 litres. Les émissions sont quant à elles affichées à 139 g/km de CO2, soit un malus de 410 €.
Après déjà plus de quatre longues heures de route, il est temps de s’arrêter pour reprendre des forces. La voiture n’hésite d’ailleurs pas à nous le rappeler via un message sonore et visuel nous invitant à lâcher le volant pour une pause. Sur l’écran tactile de 9,7 pouces désormais capacitif s’affiche alors une liste d’options selon que vous cherchez une station service, un restaurant ou simplement une aire où vous dégourdir les jambes. De notre coté, ce sera simplement une pause photo, pour profiter du superbe soleil couchant, alors que nous approchons enfin de notre but.
A la découverte du Musée de l’Aventure Peugeot
Ce n’est qu’après une courte nuit que nous rejoignons enfin Sochaux, berceau de notre 308 GTi. C’est dans cette usine, fondée en 1912 qu’elle fut en effet fabriquée, tout comme le reste de la gamme ainsi que les 3008, 5008 et autres DS 5. Si un passage éclair était évidemment obligatoire, c’est au Musée de l’Aventure Peugeot que nous allons passer une grande partie de notre journée.
Ouvert pour la première fois au public en 1988, il abrite aujourd’hui 130 voitures des débuts de la marque aux derniers concept-cars ainsi que 500 objets fabriqués par Peugeot depuis sa création en 1810. En plus des célèbres moulins à poivre et à café, les quelque 60.000 visiteurs annuels peuvent également admirer des pièces plus insolites telles que des machines à laver, des radios, des scies ou encore des motos estampillées du de la firme au Lion.
Côté autos, nous découvrons quelques unes des voitures les plus anciennes du monde, avec la Peugeot Type 3 ou encore la Type 125, produite en 1910 à 150 exemplaires seulement. D’autres modèles plus connus sont également exposés au public avec les mythiques 203, 205 et autres 403. Le sport occupe également une grande place au sein du musée, avec un espace dédié aux plus grandes compétitrices de la marque. Parmi elles, on note la présence de la 205 Turbo 16 championne du monde des rallyes en 1985 et 1986 ainsi que des 905 et 98 victorieuses du Mans en 1992, 1993 et 2009. Pour finir, quelques concept plus ou moins connus sont également de la partie, avec la Peugeot Quasar (1984) l’Asphalte (1996), la 907 (2004), ou encore l’étonnant buggy Hoggar (2003).
En ce moment, le cinéma est à l’honneur, avec une grande partie de l’exposition consacrée aux Peugeot célèbres sur le petit et le grand écran. De Colombo à la saga Taxi, approchez vous des lionnes qui ont marqué l’histoire du 7ème art !
Et que serait une visite complète sans une pause-déjeuner à la brasserie de l’Europe, située au coeur du musée ? Accessible depuis l’extérieur pour les gourmands ne souhaitant pas visiter l’exposition, cet espace propose une carte variée aux saveurs typiquement franc-comtoises, le tout pour des tarifs raisonnables, un service agréable et un cadre atypique. Bref, un incontournable si vous êtes de passage dans la région !
Voyage sur les routes alsaciennes
En ce troisième jour, c’est vers l’Alsace que nous allons nous diriger, à plus d’une centaine de kilomètres de Sochaux. Au programme, une balade sur les superbes routes de la région ainsi que la visite de quelques marchés de Noël emblématiques, parmi les nombreux disséminés dans les villages environnants.
Le temps est clair mais malgré le froid et la route encore glissante du matin, l’occasion est parfaite pour tester les qualités de notre Peugeot 308 GTi. Si son aisance à se déplacer en ville nous avait déjà conquis grâce à son petit rayon de braquage de 5,20 mètres, c’est pourtant bien pour les routes plus sinueuses qu’elle fut conçue. En ligne droite, le bloc quatre cylindres 1,6 litre THP turbocompressé de 270 chevaux et 330 Nm de couple offre une accélération franche, avec un 0 à 100 km/h en seulement 6 secondes pour une vitesse maximale de 250 km/h. L’ensemble de la puissance est quant à elle envoyée aux roues avant via une boîte manuelle à six rapports renforcée qui fait parfaitement le job, même si une transmission automatique en option aurait été un gros plus sur cette berline à vocation polyvalente.
En courbes, nous sommes agréablement surpris par le comportement exemplaire de la voiture, qui se laisse manier avec précision. Le petit volant nous aide également grandement en offrant une position optimale, tandis que les sièges offrent un bon maintien tout en étant confortables. Les trajectoires sont précises et le sentiment de sécurité est bien présent, malgré la vitesse, même dans les virages. Un atout que l’on doit notamment au différentiel à glissement limité Torsen, qui donnerait presque l’impression de rouler sur des rails. Le roulis est absent, la voiture vire à plat et pourtant, les sensations sont bel et bien là, même lorsque le Driver Sport Pack n’est pas activé.
Ce dernier, qui au contraire d’autres constructeurs n’est pas nécéssaire pour prendre du plaisir reste toutefois amusant, bien qu’un brin décevant. La faute au faux son sortant des enceintes, qui s’avère assez gênant, d’autant plus qu’il est impossible à paramétrer. L’affichage devient quant à lui totalement rouge, et diverses informations telles que la puissance, le couple ou encore les G s’affichent désormais au centre du combiné. Enfin, la pédale d’accélérateur devient plus réactive, et ce n’est évidemment pas pour nous déplaire. Le paysage défile à toute allure et notre sportive n’en finit pas de dévorer les kilomètres avec une facilité déconcertante. Les suspensions sont certes assez fermes mais restent très confortables, ce qui peut paraître surprenant sur un véhicule avec de telles ambitions.
Comme chaque année à l’approche des fêtes, les petits villages alsaciens se remplissent de monde à l’occasion des traditionnels marchés de Noël. Riquewihr, petit bourg situé au coeur des vignobles ne fait pas exception et c’est justement là bas que nous allons nous arrêter pour une balade à base de vin chaud et autres bretzels. Dans la rue principale, bordée de maisons colorées au style typique de la région, de nombreux stands tous plus beaux les uns que les autres proposent aux visiteurs charcuteries, fromages et cadeaux en tous genres.
Plus de deux heures de promenade et quelques kilos supplémentaires plus tard, nous reprenons la route, en direction de Colmar cette fois-ci. Les quelques kilomètres qui nous séparent de l’arrivée nous permettent une fois encore d’exploiter la voiture, toujours aussi bluffante quelque soit les conditions. Alors que la nuit tombe, tout comme la neige, nous décidons de tester les feux de route intelligents. Efficaces certes, ils ont toutefois une légère tendance à se déclencher de manière un peu aléatoire, provoquant parfois un appel de phare assez peu agréable pour l’automobiliste en face, qui passera le reste de son trajet à se demander ce qu’il a bien pu faire de mal.
Réputé comme l’un des plus beaux marchés d’Alsace, celui de Colmar est en effet un passage obligé pour quiconque est de passage dans la région. Après une pause sur la terrasse de la Krutenau, spécialement aménagée pour l’hiver, les nombreux petits chalets disséminés autour de la « petite Venise » nous attendent le temps d’une balade féérique sous la neige. Le soir venu, direction la table du Schwendi Bier Und Wiestub, qui propose une large gamme de roëstis, à la fois délicieux et (très) généreux dans une ambiance typiquement alsacienne.
Le trajet retour arrive déjà, avec son lot d’intempéries. C’est maintenant au tour du brouillard épais d’envahir la chaussée, qui offrait déjà peu de visibilité de fait de son étroitesse. Une voiture arrive en face. J’écrase alors la pédale, et les freins, retravaillés pour cette version GTi se mettent en action, me permettant de m’arrêter rapidement et de manière efficace. Test réussi !
La route se termine plus calmement après près de sept heures de voyage. Il est alors l’heure de ramener notre 308 GTi à la maison, où elle pourra se remettre tranquillement de ses aventures sochaliennes et alsaciennes. De notre côté, c’est avec des souvenirs plein la tête que nous revenons de ce voyage, qui nous a donné quelques belles idées pour Noël et une grande envie de recommencer!
Peugeot 308 GTi : les tarifs
- Prix de base de la Peugeot 308 : 20.550 €
- Prix de base de la Peugeot 308 GTi (hors options) : 38.700 €
- Prix du modèle essayé avec options : 39.010
Options du modèle essayé :
- Alarme, superverrouillage et anti-soulèvement : 310 €
Retrouvez toutes les images de notre road-trip et de notre visite au musée de l’Aventure Peugeot !