ZTL de Paris : tout ce qu’il faut savoir en cinq questions
Entrée en vigueur le 4 novembre dernier, la nouvelle ZTL de Paris concerne les quatre premiers arrondissements de la capitale. On vous explique tout sur cette mesure en cinq questions.
Depuis qu’elle est à la tête de la mairie de Paris, Anne Hidalgo multiplie les mesures visant à dissuader les automobilistes de circuler dans la capitale. Après la fermeture des voies sur berges, la piétonisation de la rue de Rivoli ainsi que la baisse de la limitation sur le périphérique, l’édile s’attaque désormais au centre-ville. C’est ainsi qu’elle a décrété la mise en place d’une ZTL (Zone à Trafic Limité) dans les quatre premiers arrondissements, depuis le lundi 4 novembre dernier.
Mais de quoi s’agit-il ? Qui est concerné par cette nouvelle mesure ? Et surtout, qu’est ce que cela implique et y a t-il des sanctions ? Ne vous en faites pas, nous allons évidemment tout vous expliquer à ce sujet. Pour cela, nous allons répondre à cinq des questions les plus posées au sujet de cette ZTL, qui fait déjà grand bruit et qui est loin de faire l’unanimité.
Quelle est la zone concernée par la ZTL de Paris ?
La ZTL de Paris concerne les 1er, 2ème, 3ème et 4ème arrondissements mais elle n’inclut en revanche pas les Grands Boulevards au nord, de même que l’île de la Cité et de Saint-Louis. Les quais hauts de la rive droite ne sont pas non plus intégrés dans cette zone, qui est délimitée par des panneaux de signalisation spécifiques qui indiquent aux automobilistes quand ils s’en approchent. La ZTL est entourée par la place de la Concorde et la rue Royale, de même que les les boulevards de la Madeleine, Capucines, Montmartre et Bonne Nouvelle ainsi que la place de la Bastille et le quai des Tuileries, qui n’en font cependant pas partie. Au total, cela correspond à environ 130 kilomètres de voies.
Qui à le droit de circuler dans la ZTL ?
Concrètement, plus aucun véhicule n’a le droit de circuler dans cette zone depuis le 4 novembre dernier, totalise en temps normal ente 350 à 550 000 passages par jour. Et les règles sont particulièrement strictes, puisque l’interdiction est valable 7j/7, 24h/24. Il n’est donc plus possible d’y circuler pour la traverser. Pour avoir le droit de rouler en voiture dans cette nouvelle ZTL, il faut avoir une bonne raison. Cela peut être si vous résidez sur place, bien sûr, mais aussi si vous y travaillez, si vous vous rendez chez le médecin ou si vous rendez visite à des amis ou de la famille. Vous avez aussi le droit d’y rouler pour aller dans un commerce ou un lieu de loisir, entre autres.
Quelles sont les exceptions ?
Si toutes les voitures particulières seront interdites de circulation, hormis dans les cas cités juste au dessus, certains véhicules auront quant à eux toujours le droit de rouler dans la ZTL, via une dérogation. Il s’agit notamment des services d’urgence (police, pompiers, SAMU…etc), des taxis, bus et VTC ainsi que des véhicules pour personnes à mobilité réduite et des professionnels de santé. Bien sûr, les résidents des arrondissements concernés auront aussi le droit de circuler dans la zone.
Comment justifier sa présence dans la ZTL ?
Durant les premiers mois où la pédagogie sera de mise, un simple ticket de stationnement prouvant que vous avez été stationné dans la zone sera accepté en cas de contrôle pas les forces de l’ordre. Mais cela ne durera pas éternellement. En effet, la mairie de Paris prévoit de mettre en place un système qui pourrait notamment nécessiter un QR Code. Il faudra alors sans doute le générer soi-même, en justifiant la raison de sa présence dans la zone. Mais pour l’heure, cette idée n’a pas encore été concrétisée et nous devrions en savoir plus un peu plus tard.
Quelle est la sanction encourue en cas de contrôle dans la ZTL ?
Pendant les trois premiers mois suivant l’entrée en vigueur de cette mesure, la mairie de Paris veut faire preuve de pédagogie et aucune verbalisation n’est prévue. Mais plus tard, dès le mois de février donc, vous risquez une amende de 135 € si vous pénétrez dans la ZTL de Paris sans raison valable. Et attention, car la municipalité prévoit de mettre en place des caméras qui surveilleront les accès et qui pourront détecter les contrevenants, sans avoir besoin de faire des contrôles de police.