Essai Volkswagen T-Cross 150 : plus de puissance dans le petit SUV
Après pas loin de cinq ans de carrière, le Volkswagen T-Cross se refait une petite beauté. Un design légèrement revu, un habitacle modernisé et une toute nouvelle motorisation sont au programme. L’occasion d’aller l’essayer du côté de Montpellier.
Essai Volkswagen T-Cross 150 : un coup de jeune
C’est l’heure des présentations, car malgré plus de 60 000 immatriculations en France, le T-Cross finalement, je le connais peu. Il est le plus petit SUV compact du constructeur et cherche à se démarquer par son côté plus familial et accessible que les proches cousins Taigo et T-Roc. Et si Volkswagen nous a souvent habitués à dévoiler des restylages presque imperceptibles, ici, sans être une révolution, pas mal de détails changent. De quoi lui offrir un côté plus moderne, plus abouti. On commence déjà par une calandre élargie, qui se prolonge jusque sous les projecteurs. Eux-mêmes sont nouveaux, et adoptent le système IQ.Light.
Puis en partie basse, on découvre des entrées d’air factices redessinées, pour lui donner plus de sportivité, et un nouveau bouclier. Sinon, le profil n’évolue pas et l’arrière suit la même recette qu’à l’avant. À savoir un pare-chocs redessiné et une toute nouvelle signature lumineuse en 3D. Vous noterez également l’apparition du bandeau lumineux. Attention tout de même, seules les finitions les plus hautes introduisent de véritables changements. La finition R-Line se voit par exemple doter d’éléments en nid d’abeille et du nouveau logo « R ». Enfin, trois nouvelles couleurs très fun sont proposées gratuitement : du rouge, du bleu et du jaune. Rien que cet argument pourrait me faire craquer, pas vous ?
Essai Volkswagen T-Cross 150 : plus accueillant
L’évolution est en douceur également à bord. Au moins, les clients actuels ne seront pas chamboulés. Bien qu’on remarquera principalement l’écran tactile de 9,2 pouces qui prend aujourd’hui du relief, le petit plus, c’est surtout la qualité en hausse des matériaux utilisés. Le T-Cross était très critiqué pour son habitacle entièrement habillé de plastique dur. Le constructeur a écouté les clients et a ajouté désormais du plastique moussé pour habiller le tableau de bord ou les inserts de portes.
Dommage que l’habitacle paraisse au global toujours un peu terne, et simple, malgré une très jolie sellerie bleue sur mon modèle d’essai. Sinon, l’ergonomie est plutôt bien pensée, tout tombe sous la main et il n’est pas nécessaire de fouiller trop longuement dans des menus en cascade. Toutes les versions ont en plus droit au Digital Cockpit, entre 8 et 10,25 pouces. Je mettrais juste un bémol sur les touches sensitives de climatisation qui obligent à quitter les yeux de la route et n’offrent pas un toucher naturel.
Son point fort reste cependant l’habitabilité et la modularité. Comme souvent, les passagers avant jouissent d’un bel espace pour se sentir pleinement à l’aise. Mais les passagers arrière ne sont pas oubliés pour autant. Pour cela, la banquette coulissante est très pratique. Elle permet de grignoter encore un peu plus de place aux jambes, ou à l’inverse obtenir un très grand coffre pour la catégorie. De 380 à 455 litres. Puis on peut créer un plancher plat en rabattant les sièges, là c’est jusqu’à 1 281 litres de volume de coffre. Enfin, même le siège passager avant est rabattable, de quoi embarquer de très longs objets.
Essai Volkswagen T-Cross 150 : entre confort et agilité
Sous le capot, le Volkswagen T-Cross inaugure une nouvelle motorisation. Alors qu’il se contentait avant du petit 3 cylindres de 110 chevaux maximum, il est désormais possible d’acquérir le 1.5 TSI de 150 ch et sa boîte automatique DSG. De quoi donner un peu de peps à ce petit SUV familial. Et par le plus grand des hasards, c’est justement ce bloc que j’ai eu la chance de prendre en main pour ce galop d’essai. Mais pour faire baisser la consommation et le CO2 à l’homologation, les réglages rendent le T-Cross généralement assez mou au premier abord.
Alors que ce n’est pas si mal pour adopter une conduite coulée, ou pour faire baisser notre propre consommation justement, c’est un peu plus délicat lorsqu’il est nécessaire de rester alerte dans un flux de circulation. Par conséquent ça me donnait toujours la désagréable sensation de devoir exercer une pression importante, et constante, sur la pédale. Un peu comme lorsqu’on active le limiteur. Dommage ! Mais étonnamment, c’est essentiellement son confort qui m’a le plus séduit. Avant de monter derrière le volant de ce nouveau T-Cross, je m’attendais à un véhicule plutôt ferme et pas très prévenant.
Alors que finalement, l’amortissement a subi un réglage idéal pour encaisser les irrégularités de la route, tout en ne ballottant pas les passagers dans tous les sens. Alors oui ce n’est pas parfait, nous ne sommes pas ici dans un véhicule premium qui serait équipé de suspensions pilotées, mais il traite ses passagers avec une certaine délicatesse. En plus de ça, l’insonorisation est bien travaillée et les bruits extérieurs se font discrets. C’est seulement au-dessus de 120 km/h que la cabine devient un peu plus bruyante. Ou lorsqu’on fait légèrement grimper l’aiguille dans les tours : au-dessous de 4 à 5000 tr/min, le 4 cylindres n’aime pas trop ça et le fait entendre. Enfin bien sûr, la boîte DSG n’a évidemment plus à faire ses preuves et se montre tantôt douce, tantôt réactive.
Dernière qualité, même s’il n’est pas fait pour ça… Son poids limité et sa puissance, rendent ce nouveau Volkswagen T-Cross plutôt dynamique. Il fallait alors vous en toucher quand même quelques mots. Si son physique le pousse à se pencher pas mal dans les virages, une fois qu’on a compris que la tenue de route reste exemplaire en haussant le rythme (comme presque toutes les voitures d’aujourd’hui d’ailleurs), et bien les petites routes de montagne peuvent devenir assez rigolotes. Avec le mode Sport, le 4 cylindres va se montrer plus volontaire et pétillant.
L’exercice du 0 à 100 km/h est exécuté en seulement 8,4 secondes. Sans oublier ensuite que la direction précise, avec une belle lecture de la chaussée, procure une certaine confiance au conducteur. Puis vous pouvez même opter pour un passage de vitesses aux palettes pour optimiser au mieux l’agrément moteur selon votre allure. Quand on adopte ce comportement, la consommation pourra d’un coup sauter à 8,5 litres aux 100 kilomètres. En revanche, j’ai été très agréablement surpris par son faible appétit en carburant le reste du temps. Sur autoroute, pas forcément de miracles, j’étais à 7,5 l/100. Mais surtout, presque tous mes autres trajets demandaient seulement 5,5 l/100, sans faire d’effort particulier.
Depuis sa sortie en 2019, les tarifs ont fortement bondi, tout comme son équipement embarqué de série heureusement. C’est ainsi qu’il faudra débourser 25 790 € au minimum pour la finition Life équipée du 1.0 TSI 95 BVM5. La finition haute R-Line s’échange pour 34 210 € avec le 1.5 TSI 150 DSG7. Quant à mon modèle d’essai, il s’agit d’une finition Style accompagnée du même couple moteur-boîte. Il débute à 33 900 € et se voit doter de la caméra de recul, de l’ouverture/démarrage sans clé, du Travel Assist ou encore de jantes 17 pouces. En ajoutant comme options la peinture métallisée à 600 €, les vitres teintées à 240 € ou le système d’infotainement Discover Pro à 740 €, on arrive à 35 480 € clé en main. À cela on ajoute 540 € de malus pour son rejet de CO2 homologué à 135 g/km en 2024.
Essai Volkswagen T-Cross 150 : pour résumer
Ce facelift du Volkswagen T-Cross 2024 apporte avec lui son lot de nouveautés bienvenues. Un design plus affirmé, un habitacle plus séduisant et une motorisation plus pêchue étaient nécessaires pour redynamiser les ventes à la mi-carrière. Pour ma part, je retiendrais surtout son comportement sain, mêlant confort et peps pour le bonheur de tous les passagers, mais aussi de son conducteur.
Essai Volkswagen T-Cross 150 : fiche technique
- Moteur : quatre cylindres, 1 498 cm³, turbo, essence, injection directe
- Transmission : boîte automatique à sept rapports DSG, traction
- Puissance : 150 ch
- Couple : 250 Nm
- Dimensions : 4,14 x 1,76 x 1,57 mètres
- Poids : 1 326 kg
- 0 à 100 km/h : 8,4 secondes
- Vitesse maximale : 200 km/h
- Volume de coffre : de 380 à 1 281 litres
- Émissions de CO2 / malus : 135 g/km / 540 €
- Consommation en cycle mixte : 6,0 l/100 km
- Prix : à partir de 33 900 €