Tesla Cybertruck (2019) : retour vers le futur
Tesla officialise enfin son pick-up électrique baptisé Cybertruck, affichant un design rétro-futuriste audacieux et revendiquant des performances de supercar. Affichant une autonomie maximale de 800 km, cet étonnant véhicule débutera sa production à partir de la fin de l’année 2021.
Des mois, voire des années même qu’on l’attendait, et voici enfin qu’il se dévoile au grand public : le Tesla Cybertruck. Sous ce nom un brin barbare et faisant penser au véhicule d’un méchant dans un film de science-fiction se cache en réalité le fameux pick-up de la marque californienne, évoqué pour la toute première fois en juillet 2016, dans le cadre de la seconde partie du Master Plan d’Elon Musk. Celui-ci arrive dans la gamme alors que le constructeur vit une année bien remplie, entre l’inauguration de son usine en Chine, sa rentabilité retrouvée et surtout son travail sur la production de la Model 3, qui a enfin trouvé son rythme de croisière. Par ailleurs, la firme prépare également l’entrée sur les lignes d’assemblage de la Model Y, qui se fera finalement en avance, puisqu’elle est prévue pour l’été prochain, et non plus l’automne. Bref, autant dire que les prochains mois ne laisseront pas le temps aux équipes du fantasque magnat de l’automobile de se reposer.
Mais concentrons-nous d’abord sur ce Cybertruck, dont le style rétro-futuriste puise son inspiration dans les films de science-fiction des années 1980, et notamment Blade Runner et son univers. C’est la raison pour laquelle Elon Musk a choisi de révéler son nouveau modèle en ce mois de novembre, car celui-ci correspond au début du film, qui se déroule par ailleurs dans le Los Angeles tel qu’il était imaginé en 2019. Coïncidence ? Sans doute pas, surtout lorsque l’on sait combien le charismatique patron aime jouer avec les codes de la pop culture. Quoi qu’il en soit, nous sommes donc ici face à un véhicule au style cubique, oubliant les lignes arrondies des précédents modèles de la gamme, au profit de traits anguleux, qui feraient d’ailleurs presque penser à une Delorean DMC-12. Il faut dire que ce Tesla Cybertruck n’aurait aucun mal à trouver sa place dans un épisode de la saga Retour vers le Futur, et l’on imagine déjà la rencontre de Marty McFly avec cet engin venu d’ailleurs. Comme taillé dans un bloc de béton, ce pick-up est en réalité habillé d’une carrosserie en acier inoxydable ultra-résistant laminé à froid. De quoi aller sur Mars ? Peut-être pas tout de suite, mais en tout cas, et fort d’une garde au sol surélevée de 40 centimètres, il pourra au moins s’aventurer hors des sentiers battus, et c’est déjà très bien. A l’arrière, la benne d’environ deux mètres de long est quant à elle dissimulée sous un panneau de carrosserie, tandis que la longueur totale de cet étrange engin culmine à 5,88 mètres.
A l’intérieur, les amateurs retrouveront en revanche rapidement leurs marques, puisque la présentation générale reprend celle de la Model 3, avec un large écran tactile de 17 pouces en position horizontale, regroupant l’ensemble des données relatives à la conduite, ainsi que les réglages du véhicule. Désormais, la question que tout le monde se pose est : les easter eggs des modèles présents dans la gamme seront-ils reconduits ? Pourra-t-on profiter d’un feu de cheminée virtuel, jouer à des jeux vidéo ou péter sur commande ? La France veut savoir. Mais si rien n’a encore été précisé, il y a de fortes chances pour que ces petits bonus soient bien présents, et il y a fort à parier pour que d’autres fassent leur apparition. Quoi qu’il en soit, ce pick-up est avant tout un utilitaire. Et qui dit utilitaire, dit espace. Justement, avec sa tonne et demi de charge utile, celui-ci devrait convenir aux besoins des propriétaires, tandis que plus de 2 831 litres de rangements sont disponibles, entre la benne, le coffre avant et les montants centraux.
Entre la Porsche et le Ford F-150
En ce qui concerne la motorisation, pas de surprise, celle-ci est électrique, ce Tesla Cybertruck étant décliné en trois versions, intégrant un moteur à l’avant, un sur chaque essieu ou trois. L’entrée de gamme sera donc incarnée par une propulsion capable d’abattre le 0 à 100 km/h en 6,5 secondes environ, pour une autonomie maximale de 400 km. La déclinaison intermédiaire à quatre roues motrices revendique quant à elle plus de 480 km en une seule charge, pour un 0 à 100 km/h réalisé en 4,5 secondes, tandis que la variante la plus haut de gamme réalise le même exercice en 2,9 secondes, soit à peine plus que la Model S Performance et ses 2,6 secondes. Plus impressionnant encore, l’autonomie maximale culmine quant à elle à 800 km environ, tandis que la recharge peut quant à elle être effectuée via les Superchargeurs, les bornes de Recharge à Destination, ainsi qu’à domicile. En revanche, le temps nécessaire pour retrouver une autonomie maximale n’a pas encore été communiqué par la marque, de même que la capacité des batteries.
Décrit comme « plus pratique qu’un Ford F-150 » et « plus sportif qu’une Porsche 911 » ce Cybertruck sait en effet se montrer polyvalent. Et pour cause, il profite d’un angle d’attaque de 35 degrés et d’un angle de fuite de 28 degrés, lui permettant de franchir de petits obstacles. Par ailleurs, le Tesla Cybertruck est également livré de série avec les suspensions adaptatives pneumatiques s’adaptant aux conditions routières, tandis qu’il est en mesure de tracter des charges allant jusqu’à 6,3 tonnes. Enfin, le système de conduite semi-autonome Autopilot est une fois encore inclus dans la dotation standard, comme c’est déjà le cas sur les autres modèles de la gamme. En revanche, Tesla n’a pas encore donné de détails sur les différentes options, alors que le catalogue des Model S, Model X et Model 3 n’est pour rappel pas très fourni, la plupart des équipements étant de série.
Déjà disponible en pré-commande moyennant un acompte de 100 €, le Tesla Cybertruck devrait débuter sa production à la fin de l’année 2021, tandis que les premiers exemplaires seront livrés dans la foulée aux clients américains. En ce qui concerne la France, le pick-up devrait bel et bien faire le déplacement, mais les livraisons seront logiquement plus tardives, aucune date n’ayant encore été annoncée. S’il faudra attendre avant de connaître le prix pour chez nous, l’engin est affiché à partir de 39.000 $ (environ 35.000 €) dans sa version d’entrée de gamme.