Actualité automobileLes filles ont la parole

Véronique Morel-Lab, reine du Rallye des Princesses

Grande gagnante de la dernière édition du Rallye des Princesses aux côtés de sa coéquipière Marie-Christine Perin, Véronique Morel-Lab revient sur ces cinq jours passés au volant d’une Mini Innocenti de 1974. Rencontre avec une femme pétillante et passionnée. 

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Comment avez-vous décidé de vous lancer dans l’aventure du Rallye des Princesses? 

Marie-Christine s’était inscrite et avait déjà une copilote, avec laquelle ça ne se passait pas très bien. Elle a donc du en chercher une nouvelle et comme nous nous étions déjà rencontrées sur des précédents rallyes, elle m’a alors proposé de devenir sa copilote pour le Rallye des Princesses, que j’avais déjà repéré mais que je ne pensais jamais faire. C’était vraiment une très bonne surprise.

Comment vous y êtes vous préparé?

Marie avait préparé la voiture, recherché les sponsors, et elle s’entrainait déjà à faire des rallyes puisqu’elle pilotait déjà. Quant à moi, j’ai été prévenue seulement trois semaines avant le départ que j’allais participer à l’épreuve. J’avais déjà fait des rallyes de régularité mais je n’avais pas préparé grand chose. On s’est vite appelées avec Marie, heureusement elle avait déjà tout préparé, j’avais juste à m’occuper des tenues de princesses (rires).

Pourquoi avoir choisi une Austin Innocenti?

A l’origine nous devions participer au Rallye des Princesses au volant d’une Golf GTI de première génération. Malheureusement, lors d’une séance d’entraînement nous avons fait une chute d’une dizaine de mètres avec la voiture, la rendant totalement inutilisable. Heureusement, nous avions une Mini de 1974 avec laquelle j’avais déjà fait des rallyes et qui était donc toute équipée. On a dû recoller tous les autocollants à l’identique, la réviser et commander les pneus. Ca a été vraiment très intense mais heureusement nous avons été aidées par une équipe pleine de bonne volonté.

Quelles sont les exigences pour participer à une telle épreuve? 

Le rallye est très épuisant physiquement, il faut donc très bien se préparer. Nous avons quatre épreuves de régularité et nous conduisent environ 400 km par jour donc il faut vraiment être en forme. Nous avons surtout fait attention à se coucher tôt et j’ai essayé de bien me préparer physiquement, notamment en courant un peu plus. C’est un rallye très exigeant sur le plan physique en raison du stress et de la concentration que cela demande, surtout lorsque l’on conduit et que l’on doit réguler la vitesse à 45 km/h sur de petites routes de montagnes. Il y a aussi de nombreuses tensions physiques à force de tenir le volant, Marie avait des douleurs au dos et aux épaules notamment.

Comment était l’ambiance au sein du rallye? 

C’était vraiment très sympa! Il y avait une très bonne ambiance et une vraie confraternité entre les participantes, on s’entendait vraiment toutes très bien. C’était une compétition cordiale, par exemple les concurrentes arrivées juste derrière nous sont venues nous féliciter. Nous avons noué des relations avec d’autres filles avec qui nous avons gardé contact et nous pensons refaire le rallye l’année prochaine. Il y a vraiment ce côté rallye avec de la compétition mais à côté de ça, dès que l’on sortait des voitures, nous étions traitées comme de vraies princesses (rires). L’épreuve était également très bien organisée, je pense que c’est aussi la raison pour laquelle nous avons pris tant de plaisir.

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Un souvenir marquant?

Il y en a plusieurs à vrai dire. Par exemple que nous avons terminé la dernière épreuve et que nous nous sommes rendues compte que nous n’avions pas pris de retard que que nous avions donc une chance d’être sur le podium. Il y a aussi lorsque nous sommes arrivées à Paris parce que l’on a eu pas mal de petites galères, une fois arrivées sur la place Vendôme nous avons enfin pu souffler un peu. J’ai également eu un vrai moment de plaisir à co-piloter Marie lors de notre passage par le Col du Glandon (1371m), qui est assez sinueux avec pas mal de brouillard en haut, qui est une épreuve qui m’a vraiment laissé un souvenir extraordinaire.

Comment vous est venue la passion de la voiture?

C’est avant tout une passion des vieilles voitures. Avec mon mari nous avons acheté une ancienne Mini et nous nous sommes demandé comment nous pourrions l’utiliser. Nous avons alors commencé à faire de la régularité lors de petites manifestations pendant les week-end notamment. Le seul problème de ces voitures, c’est que l’on a envie d’en acheter chaque semaine (rires)! J’ai également une Citroën 2 CV et je rêve d’une Porsche 914.

Retenterez-vous l’aventure l’année prochaine?

Oui ! Nous repartirons avec Marie, avec qui je me suis vraiment très bien entendue, car ce n’était vraiment que des bons souvenirs et une expérience géniale. Evidemment, il y a toujours ce stress et ce moment ou l’on se demande ce qu’on fait là avant une épreuve, mais au final, c’est vraiment un régal. Et puis j’ai découvert deux belles choses: l’amitié de Marie, que j’avais déjà croisée mais que je ne connaissais pas personnellement et ce rallye, qui est vraiment un rallye de filles, dans le bon sens du terme !

Marie Lizak

Fondatrice et responsable éditoriale du site Une Fille Au Volant, je suis une passionnée de l'automobile dans tous ses aspects. J'ai pour vocation de partager ma passion avec légèreté et bonne humeur, sans oublier la rigueur et l'information, bien évidemment !

2 commentaires

  1. Wow, cela semble tellement magique ! Moi aussi j’adore le rallye, sauf que je n’en ai jamais fait. J’espère que j’aurai l’occasion de me lancer un de ces jours. Bonne continuation mesdames !

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